lundi 23 juin 2014

Le Tube de l’été : La valse du Sanzétikète

 (Paroles: Le Hérisson Callacois sur l'air des rythmes scolaires. Musique :    Philippe Katerine. )

- T'as entendu le dernier  tube callacois?
- "Joli coucou"?
- T'es vraiment pas dans le coup ! J'te parle du tube des Hérissons qui passe en boucle sur RKB et au Bacardi. Même que tous les d'jeun's ont adopté la « coupe à la hérissonne ». Tiens , je mets le son, écoute -moi ça un peu...

J’adooooooore la valse du sanzétikète
On a l’cul par-dessus tête
On crie fort et à tue-tête
Contre la loi on délibère
Puis on fait machine arrière
J’adore, j’adore, j’adore, j’adore
Et je retire les activités périscolaires
Et je remets les activités périscolaires (Reprendre 3 fois)

 J’adoooooooooore la danse du sanzétikète
On a l’cul par-dessus tête
On crie fort et à tue-tête
c’est nous qu’on est les plus forts
Y’a qu’à voir la salle Montfort
J’adore, j’adore, j’adore, j’adore
et je remets du goudron
et je retire du goudron   (ter)

J’adooooooore, le tube du sanzétikète
On a l’cul par-dessus tête
On crie fort et à tue-tête
On supprime les infos
Fini les comptes rendus de bureau
J’adore, j’adore, j’adore, j’adore
Et je retire le projet du plan d’eau
Et je remets le projet du plan d’eau   (ter)

J'adooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooore





dimanche 15 juin 2014

Les Escapades du Hérisson. Samedi 14 juin : Fête de la musique à Callac.


Tout était réuni pour que la fête soit réussie et elle l'a été : soleil, artistes de qualité et assistance bon enfant qui a suivi avec plaisir le parcours proposé. Les absents, comme d'habitude, ont eu tort. Nous, on en redemande et on adresse un grand merci aux organisateurs.




Le Hérisson et le Gaz de Chistr

Dis,tu crois qu'on a du gaz de chistr en Bretagne?
-      Bien sûr, on en est bourré !
-      Alors , comment ça se fait qu’on n' a pas encore de forage ?
-      Attends, tu confondrais pas le gaz de chistr et le gaz de schiste par hasard ?
-      C’est quoi la différence ?
-      Le gaz de chistr, c’est du gaz carbonique qui fait pétiller et mousser le cidre et, en Bretagne, effectivement, on en a plein les barriques ! Tandis que le gaz de schiste, c’est du méthane, un hydrocarbure comme le pétrole. Et le méthane, à part les vaches qui pètent dans notre air pur, on n' en a pas en Bretagne.
-      Pourquoi ? On n'a pas de schiste ?
-      Si, on en a. Mais notre schiste à nous, c'est du schiste métamorphique qui a perdu son gaz au cours des millénaires. Le schiste qui contient encore des hydrocarbures, désigné par le mot "shale" en anglais, c'est une forme de schiste argileux et imperméable qui empêche les microbilles d'hydrocarbures de remonter à la surface du sol et que l'on trouve surtout dans le sud de la France et dans le Bassin Parisien. Ce "shale",c'est ce qui correspond exactement en français au mot "marne". Donc, pour qu'il n'y ait pas de confusion, il faudrait parler de gaz de "shale" ou de gaz de "marne". C'est plus clair comme ça dans ta  petite tête de hérisson??
-      Donc on risque pas grand chose dans le canton. Parce qu’il paraît que l’exploitation de ce gaz de "schiste" pollue l’eau et que ça fait crever les hérissons.
-      C’est pas faux mais, cette pollution de l'eau, ça reste accidentel. Le problème est ailleurs. En réalité, tout cela ce n'est que de la spéculation financière: les compagnies qui se lancent dans cette exploitation sont surtout intéressées par le forage lui-même, pas tellement par l’hydrocarbure. Le but, c'est d'attirer les fonds de pension américains privés de « subprimes » depuis 2008 et, pour ce faire ,ils exagèrent les estimations de ressources et de rendement. En réalité, beaucoup de forages restent secs, comme en Pologne par exemple, et les autres ne fonctionnent qu’un ou deux ans. Au final, c’est tout juste 5% de méthane qui est vraiment récupéré. . Ce n’est pas ça qui va apporter l’indépendance énergétique. En plus, le reste part dans la nature, dans les nappes phréatiques, le sol, l’air. Et comme le méthane a un potentiel de réchauffement climatique global 25 fois plus important que le gaz carbonique, tu peux commencer à t’épiler les piquants.
-      Pourtant, aux Etats- Unis, il paraît qu’ils forent comme des lombrics.
-      Et oui, après la bulle immobilière, c’est la bulle gazière. C’est comme chez nous avec les souris blanches et les lapins angoras.
-      Je vois pas le rapport !
-      Et bien dans les années 60, il y a un petit astucieux qui a inondé le canton d’élevages de souris blanches . Il gagnait de l’argent en vendant des reproducteurs. Et puis un jour, il s’est envolé en laissant les éleveurs avec leurs souris blanches sur les bras.
-      Et le lapin angora ?
-      C’est la même histoire dans les années 80. Les gens ont pensé qu’ils allaient faire fortune avec la vente de poil de lapin angora épilé à la main, bien meilleur que le poil chinois tondu. Ceux qui ont lancé la filière en vendant leurs reproducteurs s’en sont bien tirés, mais après deux ans, les cours du poil se sont effondrés et tout le monde a fait faillite.
-      Je vois pas le rapport avec le gaz de schiste ...
-      Tu te souviens du film « Le con, l’abruti et le tyran » et de cette réplique culte de Dick Cheney  : « Dans la vie, y’a deux sortes de gens : y’a ceux qu’ont le fric et y’a ceux qui creusent . Toi, tu creuses ! » C’est ça l’astuce . Tous ceux qui fournissent le matériel, les matériaux pour réaliser les forages ou pour récupérer et traiter l’eau polluée qui a servi à l’extraction hydraulique, pompent surtout l’argent des petits retraités américains, enfin ceux qui ont toujours pas bien compris. Tu sais, pendant la ruée vers l’or, ce sont surtout les vendeurs de pioches qui ont fait fortune !
-      Nom d’un hérisson ! Mais une bulle gazière qui pète, ça doit faire du dégât!
-      Oh! pour nous les hérissons callacois, on n'a pas de souci à se faire , on vit sur le granit. Mais il ne faudrait pas que la Hess Oil, la compagnie de forage qui essaye de faire son trou en France, fasse avaler aux nouveaux élus qu’on peut trouver du gaz dans les ardoisières de Maël- Carhaix[1] ! On a déjà assez de problèmes comme ça .
-      Mais où t’as appris tout ça?
-      En allant au cinéma de Callac voir le film" No Gazaran"[2] et écouter une sacrée hérissonne fertoise qui en connaît un rayon sur la question.
-      Nom d’un blaireau ! j’aurais mieux fait d’y aller plutôt que de me goinfrer d’escargots toute la soirée !




1]du gaz, non, mais des métaux rares, peut-être ! voir l’article du Télégramme du dimanche 8 juin 2014




 [2] Allusion au slogan antifasciste des Républicains espagnols durant la guerre civile  , slogan repris dans les pays d'Amérique latine en lutte contre des dictatures ( Chili, Argentine...) et partout où il y a abus de pouvoir (Larzac). Ce slogan "No pasaran "signifie "Ils ne passeront pas"










lundi 9 juin 2014

le Hérisson et les Européennes : RAVAGE !



-      Nom d’un hérisson ! Tu as vu ce carnage ?
-      Qu’est-ce qui a pu faire ça ? Le Sanzétikète doré ?
-      T’es fou ! Jamais le Sanzétikète doré n’aurait fait de tels dégâts ! Regarde! Ces traces en forme de bonnets rouges ! Et puis ces énormes crottins presque noirs en forme de menhirs ! C’est caractéristique d’un passage de Troadecus vorgensis !
-      Il paraît que tout le canton y est passé et même au-delà . Calanhel, Duault et Carnoët sont ravagés aux trois quarts. Il n’y a que Saint- Nicodème et , dans une moindre mesure, Saint Servais, Bulat et Maël-Pestivien qui ont été relativement épargnés.
-      Tu sais bien que ce sont des coins infestés de petits Verts et que Troadecus vorgensis les redoute.
-      C’est vrai, il paraît que les mastodontes de son espèce peuvent attraper l’Europhobie à cause de ces inoffensives petites bestioles et qu’ils peuvent en crever. Dis donc, tu crois qu’il va s’arrêter là ?
-      Ça m’étonnerait ! Un Troadecus vorgensis ne s’arrête pas comme ça. Quand il commence, il n’a pas de limites et il détruit tout sur son passage.
-      Ben, c’est pas tout rose, tout ça. Je crains que ce soit la fin des Jours Heureux 1. Ils en avaient eu, pourtant, du mal nos anciens à mettre en place leur beau rêve de justice sociale : le statut d’espèce protégée, le lombric minimum garanti, la libre circulation bocagère, l’hibernation continue pour tous …
-      Tu crois que ça peut être remis en cause ?
-      Mais évidemment ! Qu’est -ce que tu crois ? ça me fout en boule de voir ça et de ne pouvoir rien faire.
-      Moi aussi, je commence à voir rouge ! T’es sûr qu’on ne peut rien faire ?
-      A part aiguiser tes piquants érectiles, je crains qu’il ne nous reste plus qu’à nous mettre en boule et à attendre le moment propice pour lancer la contre-offensive. A force de vouloir tout bouffer, ces monstres- là finissent toujours par faire une indigestion .Y'a que ça qui les arrête ! Il ne nous restera plus qu’à tout reconstruire, ça a toujours été comme ça de mémoire de hérisson.
-      Quelle misère ! Biskoaz kemend-all !



1 C’est ainsi que le Comité National de la Résistance, réuni pour la première fois le 27 mai 1943 avait intitulé son programme à l’origine d’une grande partie de nos acquis sociaux, que les gouvernements successifs détricotent tout en se réclamant de ces courageux aînés lors des commémorations de la journée de la Résistance.