dimanche 25 décembre 2016

Grande  distribution de  cadeaux de Noël : Conseil municipal du lundi 19 décembre 2016. (1ère partie)

Impossible de résister à cette fin d'automne printanière : lundi dernier j'ai pointé le museau dehors...

Mais qu'est-il arrivé à madame Bouillot ? Elle, toujours prête à ferrailler avec quiconque ose se mettre sur son passage, la voilà tout sucre, tout miel. Charmante avec ses adversaires de la minorité, elle a réservé cette fois-ci sa morgue à l'endroit de deux de ses colistiers dont l'un, peut-être vexé, n'a pas participé au pot de fin d'année offert en ce dernier conseil municipal de 2016.
Que s'est-il donc passé pour que madame le maire aille jusqu'à faire des excuses publiques à Denis Lagrue ? Oui vous avez bien lu, des excuses publiques à Denis Lagrue ! Oh, il est vrai, sur un sujet bien mineur et technique concernant la réforme des collectivités territoriales qui rentre en vigueur ce 1er janvier 2017, mais quand même !

D’où vient ce soudain élan du cœur ? Elle aurait pourtant bien des raisons de ne pas être aimable  en constatant l'ingratitude de son personnel alors que, de son côté, elle ne tarit pas d'éloges sur la qualité du travail qu'il accomplit  et sur l'excellente ambiance qui règne, en particulier, à l'EHPAD. Oui, des ingrats qui n'étaient qu'un peu plus de quarante  à participer au repas de fin d'année, là où il y en avait une bonne centaine auparavant. Si on retire les élus et leurs conjoints, cela ne fait vraiment pas beaucoup de « personnel reconnaissant ».
Dans son accès de générosité, elle est même allée jusqu'à  rembourser  le repas du CCAS du 22 décembre aux participants payants,  au motif que « ce n'était pas bon ».  Si c'est pas généreux, ça !

Il est vrai que, de son côté, Madame Bouillot a été gâtée par ses nouveaux « amis » de la communauté de communes de Callac qui lui ont proposé, à l'occasion de l'extension du Trés Haut Débit sur la commune de Duault, de faire un petit détour par Kerlias, le moulin de Kerlias et … Kermédan ( Comme c'est bizarre, ! Vous avez dit bizarre ?)
Un cadeau de Noël comme ça, ça ne se refuse pas et ça met de bonne humeur !
D'ailleurs, le conseil municipal  s'est joint  à ce joli  cadeau en y participant  à hauteur de 900€. Madame bouillot et ses amis de Kerlias peuvent donc aussi remercier les contribuables callacois. Même la minorité a décidé de voter ce point ! Elle ne pourra pas être taxée d'opposition systématique mais elle a surtout regretté que cette rallonge budgétaire de dernière minute n'ait pas bénéficié à quelques structures stratégiques qui avaient été identifiées par l'équipe municipale précédente.(1)

De plus, dans son élan de générosité, Madame Bouillot a offert à la minorité deux postes sur quatre dans un des quatorze  groupes de travail mis en place par la nouvelle AGGLO, rôles consultatifs certes car, bien sûr, les deux postes décisionnaires  de délégués communautaires ont été attribués à Lise Bouillot et Jean Paul Le Louët, cela malgré la « candidature »de Carole Le Jeune.

Tout cela suffit-il à expliquer cette avalanche de gentillesse de la part de notre première magistrate ?
Vous le saurez la semaine prochaine,TA TA TA TAINNNNNNNNNN...



(1)La Communauté de communes Callac- Argoat avait inscrit et approuvé lors du conseil communautaire du 18 octobre 2012  le déploiement de prises dans le cadre de l'axe 3 du SDTAN des Côtes d'Armor sur les sites  callacois privés ou publics suivants , identifiés comme étant stratégiques par l'équipe municipale précédente : le parc d'activité de Kerguiniou, la ZA de Kerlossouarn, le Collège, la bibliothèque, le bâtiment Louis Morel,  l'EHPAD, la MAS, les centres médicaux et vétérinaires, le complexe Mairie-Poste -Perception, la Maison de l'Epagneul Breton, l'Espace Kan an dour, le cabinet CER, le Cinéma et les grandes surfaces. Tout cela avait été approuvé dans l'axe 3  du SDTAN des Côtes d'Armor le 18 octobre 2012.































lundi 24 octobre 2016

Le Hérisson et l'aile du papillon

Bon ! Ça y est ? Vous avez fini ?

Seize commentaires ! Un record, du jamais vu sur mon blog ! On dit qu'un battement d'aile de papillon peut déclencher une tornade à l'autre bout du monde. Eh bien, la démonstration en est faite !
Toute cette avalanche de commentaires,  pourquoi ?
Parce que j'ai écrit :

« Le site internet est une réussite. Je me permets quand même de faire remarquer que si on tape CALLAC sur Google, ce site n'est pas proposé.»

Au moment où  j'écrivais ces lignes, vous me connaissez, je ne voulais que rendre service et pensais que le Callac Soft Collège n'allait faire qu'une bouchée de ce petit inconvénient qui privait le monde entier de la connaissance de l'existence de notre site communal.
Apparemment, c'est beaucoup plus compliqué que cela n'en avait l'air car le problème demeure à ce jour; cela ne semble pas pourtant présenter de difficultés particulières pour d'autres villes de la taille de Callac mais, passons, je n'ai rien dit…

En attendant, les jours s'étirent et passent paisiblement, et l'automne arrive. Le citoyen callacois semble baigner dans une douce quiétude, bien éloigné de l'agitation de ses élus qui n'ont qu'une idée en tête : «  Qui parmi eux décrochera une vice-présidence dans la nouvelle communauté d'agglo ? Ou même pourquoi pas une présidence ? »... et l'indemnité qui va avec, bien sûr.
C'est que, mine de rien, avec cette histoire, quatre postes, au moins, vont disparaître par rapport à l'ancienne communauté de communes, CALLAC ARGOAT. De quoi aiguiser les jalousies, les chausse-trappes et autres coups fourrés. Mais, de tout cela, rien ne transpirera hors du microcosme des initiés : pas de vagues, le citoyen pourrait attraper le mal de maire.

Finalement, on s'habitue à tout : aux commerces qui disparaissent, aux effectifs scolaires qui diminuent, aux revirements électoraux, à la guerre du pain, à la gestion du personnel au « fouet »( fini le temps partiel à 80 % pour le personnel de l'EPHAD et normalisés les CDD renouvelables à l'infini comme dans la grande distribution ). Et puis si ça ne bouge pas plus, on s'attaquera aux agents communaux.
Tout passe, je vous dis et, après tout, je ne vois pas pourquoi cela m'empêcherait de m'apprêter à rejoindre mon douillet lit de feuilles sous mon noisetier préféré pour hiberner selon mon habitude.

Dormez bien, braves gens, enfin bon... attendez- vous quand même bientôt à un réveil brutal au son du rotor de l'hélicoptère de VARISCAN Mines survolant votre jardin à très basse altitude en vous envoyant, en prime  de bienvenue au royaume des cocus, une bonne décharge d'ondes électromagnétiques de plus... avant tous  les cadeaux empoisonnés qui suivront.

Après cela, vous serez fin prêts à avaler le résultat des élections présidentielles et à satisfaire l'appétit fiscal aiguisé de notre nouvel ogre administratif guingolopaimpolais .

Bon hiver, les amis !





























mardi 16 août 2016

Le Hérisson ne bronze que d'un oeil...

Merci à la bonne âme callacoise  qui m'a fait parvenir le bulletin municipal estival ! J'ai bien ri... Ce n'est pas certain qu'entre crachin et averse  en attendant la prochaine éclaircie tous les Callacois en aient fait autant et cela malgré la méthode Coué du « Tout va bien bonnes gens, dormez tranquilles » employée à longueur de pages par madame notre maire.

 Pour commencer, si je puis me permettre, j'ai été un peu surpris par le choix des couleurs. Ce kaki très militaire et ce tenace bleu-marine ont un petit côté «  Revues du Ministère de la Défense » qui plombe un peu l'atmosphère... Il est vrai qu'ils accompagnent à la perfection les envolées autoritaires de  notre première magistrate : et PAN ! sur les producteurs locaux de crottes de chien, et PAN ! sur les cultivateurs de fleurs de bitume... Pourtant, ces derniers temps, dans de nombreuses villes, on rivalise d'imagination pour résoudre ces problèmes  mais à Callac, on préfère  la manière forte !

Dans le même ordre d'idées, comme à l'armée, surtout pas de remise en cause de l'encadrement, c'est toujours le plus petit qui trinque !  Ainsi, dans sa mise au point sur les marchés publics et la réduction, chez les producteurs  locaux, des achats en lait cru,  charcuterie fraîche, et  légumes, Lise Bouillot explique-t-elle que la cause en est un cafouillage dans la mise en place de ce nouveau système de commande et qu'elle n'y est pour rien.

Toujours dans la même veine kaki ou bleu-marine, on nous rappelle les origines du drapeau français. Ce sont les boulangers de Callac qui doivent  être contents qu'on leur explique tout ça ! L'origine du drapeau français est sûrement l'une de leurs premières préoccupations, eux qui viennent de perdre le marché du pain au Collège de Callac !
Sûrement seront-ils aussi rassurés d'apprendre tous les bienfaits économiques  qu'il faut attendre de la réunification de la Bretagne : aucun doute, sous peu, les  boutiques qui ont fermé ou doivent fermer dans quelques mois vont refaire surface,  le comité des commerçants qui vient de se mettre en sommeil va redevenir d'actualité et les professionnels de la santé vont se battre pour venir s'installer à Callac ! Nous sommes sauvés ! A  propos de toutes ces fermetures, depuis quelque temps, nous étions nous-mêmes soucieux pour notre maire puisqu'elle clamait dans la presse que chercher à résoudre les problèmes économiques n'était pas de sa compétence mais du domaine de la communauté de communes. Ah bon ! Elle n'était plus vice-présidente à la Comcom et ne recevait plus ses indemnités ? Vraiment, nous étions très inquiets pour elle... Enfin, pas vraiment tous... puisque certaines perfides langues allaient  disant qu'à  force de « se laver les mains  » de tout, comme Ponce Pilate, elle allait finir par avoir de douloureuses engelures...

En même temps que je vous écris, je continue à feuilleter  le bulletin et savoure l'éclaircie et le rayon de soleil apportés par l'orangé et le jaune utilisés pour évoquer les associations . Ah ! que Callac serait morne sans elles ! Elles résistent, elles inventent, elles fédèrent. Merci à elles toutes.
Peut-être Michel Riou, nouveau trésorier de la petite dernière, l' Association des Amis de Pont ar Vô, qui paraît bien esseulé en posant devant la Chapelle Sainte-Barbe devrait-il demander conseil à ses aînées. Curieux quand même, en général, une association est représentée par un bureau. Mais il s'agit sans doute d'un jeu d'été proposé dans le bulletin pour occuper les enfants les jours de pluie, jeu du type « La présidente et la secrétaire sont cachées dans l'arbre : trouvez-les ! » 

Je bavarde, je bavarde mais, comme vous vous en doutez le  sujet qui a surtout retenu mon attention  dans ce bulletin est l'annonce tant différée du montant exact de la réhabilitation de l'ancien marché aux veaux : 534781 €, en hors-taxe bien évidemment, ça fait mieux que 641737 TTC ! Mais qui n'aurait pas recours à ce type de présentation ! C'est vrai qu'on  récupèrera la TVA, (enfin pas tout à fait : 4000 € environ resteront à la charge de la commune) mais seulement 2 ans après, ce qui fait qu'il faudra bien la financer en attendant. Et l'on peut parier qu'il y aura bien encore, malgré les déclarations péremptoires, quelques menus avenants .

On sent, à ce propos, que madame le maire est sur la défensive : «  Nous le répétons ce projet ne ruinera pas notre commune » page 41 et dans l'éditorial : «  Je répète ici que les finances de la commune  sont saines, que le niveau d'endettement est plus que raisonnable » et encore «  La réhabilitation du Foirail profitera à l'économie locale ». C'est d'autant plus drôle qu'elle a passé la campagne électorale à clamer le contraire... pour un projet moins coûteux !

Dommage quand même que l'élément esthétique majeur de l'ouvrage, cette fameuse charpente « en forme de bateau renversé » ait à nouveau disparu sous une coque sombre en  bacs d'acier qui la transforme en demi-boîte de conserve. Rappelons que la décision prise par la quarantaine de personnes du comité de pilotage du projet initial prévoyait de  laisser la charpente en transparence.

Mais le pire pour l'avenir serait que le deuxième projet réalisé dans un entre-soi entre quelques élus reste une coquille vide, boudée par une population qui l'a manifestement rejeté  aux dernières élections. A ce propos, j'ai dû relire à plusieurs reprises l'une des déclarations de madame Bouillot tant je n'en croyais pas mes yeux. Je cite  : « Par ce projet pluridimensionnel, nous réalisons plusieurs lignes de notre projet électoral, et nous transformons une zone de friche abandonnée en un espace et bâtiment qui, nous l'espérons, recevront l'accord des Callacois et des visiteurs. » De deux choses l'une : ou elle pense que les Callacois sont tous devenus amnésiques ou elle considère que leur quotient intellectuel avoisine le niveau zéro du fond du plan d'eau ! Car elle omet juste un petit détail : la non-réalisation du projet de réhabilitation de l'ancien marché aux veaux constituait justement l'essentiel de son projet électoral !

Je reprends mon calme pour dire que le site internet est une réussite. Je me permets quand même de faire remarquer que si on tape CALLAC sur Google , ce site n'est pas proposé. Il faut vraiment avoir  l'adresse du lien. Peut-être, est-il réservé aux initiés ?

Enfin, je constate avec un petit sourire, qu'on a réservé une page complète pour signaler que les vilains élus de la minorité n'ont « pas souhaité faire paraître d'article dans cet édition du bulletin municipal ». Oui, vous avez bien lu, cet édition au lieu de cette édition ! Tout se meurt à Callac, même l'orthographe !  Où va-t-on si  madame le maire se met à faire des fautes d'orthographe, elle qui ne les supporte pas  chez les autres ! Cela lui apprendra à gaspiller une page blanche consacrée à cette non-information. Serait-elle en manque des petits coups de griffes de cette minorité ingrate qui la prive pour cette fois de s'épanouir avec volupté dans ce qu'elle a de plus cher : la réplique verbale cinglante et méprisante, hautaine, péremptoire et mensongère ? On ne lui connaissait pas ce côté sado-maso. C'est  d'ailleurs pour lui faire plaisir et la consoler, de peur qu'elle soit vraiment en manque, que  j'ai hérissé  quelques-uns de mes pics  en pleine période de farniente. J'espère qu'elle m'en saura gré.

Tiens, toujours pour la consoler, un petit dernier pour la route : on trouve bien peu d'informations  dans ce bulletin sur la nouvelle communauté d'agglomération qui devrait pourtant rentrer en vigueur en janvier 2017 et qu'elle considère comme « actée » , faisant fi au passage de l'opposition de certaines communes comme celle de Plourach ainsi que de celle de sa minorité.

Voilà, j'ai à peu près tout «  passé en revue » et en  « tenue de rigueur » s'il vous plaît, à savoir, en ce mois d'août, maillot de bain, chapeau de soleil et  tongs...

A bientôt,



mardi 28 juin 2016

LES ENQUÊTES DE L'INSPECTEUR HARRY SONN : Chapitre IV

                        

           Mais où est donc passé l'Inspecteur Harry ?

Même s'il ne mange plus de sucre depuis belle lurette dans l'espoir de voir disparaître le discret petit pneu qui enrobe sa taille, une fois de plus, le commissaire rêvasse  en tournant machinalement sa petite cuillère dans un  mug de café bien serré. Le coude appuyé sur le bureau, de ses doigts il fourrage ses cheveux grisonnants comme pour essayer de démêler les idées noires qui se télescopent dans sa pauvre tête depuis que son ami et plus fin  limier, l'Inspecteur Harry Sonn, semble s'être volatilisé. Certes, Harry l'a habitué à des méthodes pour le moins peu orthodoxes mais  il n'a plus donné de nouvelles depuis bientôt un an et cela n'est pas dans ses habitudes.
Les explications les plus folles lui viennent à l'esprit :

Harry enlevé, enfermé et torturé dans une ferme abandonnée de Duault par un groupuscule d’extrême-droite raciste qui, dans un blog, commente la vie locale à la sauce nazillarde et s'exprime en Street Art sur les murs et les vitrines de Callac ou des environs.

Ou encore le corps d'Harry découvert dans la Forêt de Coat Noz enseveli  sous un tas de déchets miniers au fond d'une mine «  propre et verte »  par les adeptes d'une secte sous la coupe du Grand Varice Khan, un certain Docteur Goodhouse ( Bonnemaison pour les non-anglicistes ), qui pense sauver le monde en lui promettant l'Eldorado ( Littéralement, «  La Terre de l'Or » pour les non-hispanisants ).

Ou encore la dépouille calcinée d'Harry découverte dans le fournil d'un boulanger d'une autre ville prêt à tout pour conquérir le marché du Collège de Callac quitte à fragiliser un peu plus le tissu économique de la cité de Naous déjà bien malmené ces temps derniers.

Ou encore Harry retrouvé noyé dans le port de Paimpol, le corps lesté d'une immense statue en granit de Saint Tugdual ou, peut-être, pourquoi pas, d'un élément  « minéral » du jardin de Pors Anken.

Le commissaire essaie de chasser ces images sans queue ni tête qui surgissent de son inconscient  mais, rien à faire, la question revient, obsédante : « Mais où est donc passé Harry ? » et de nouveau les scénarios les plus loufoques arrivent au galop :

Harry dévoré par une colonne d'insectes emmenés au combat par une énorme reine frelon asiatique  ravageant tout sur son passage.

Harry massacré par une meute  de Hooligans anglais  partisans du « Leave » qui auraient confondu le maillot d'En Avant Guingamp avec celui des Diables Rouges belges qu'ils assimilent à l'équipe de la Commission de Bruxelles.

Perdu dans ses pensées, le commissaire est surpris par l'irruption de la nouvelle fliquette qui vient lui déposer l'énorme tas de courrier qu'il va bien lui falloir consulter. Le doux visage rond d'Enora, son franc sourire et ses yeux rieurs l'arrachent un instant de son cauchemar éveillé .
   «  Quelque chose ne va pas , Commissaire ? 
        -  Non ! ...enfin, si…. Vous savez bien… je...
        - Vous pensez à Harry ?
       - … Oui… je n'arrive pas à comprendre : aucunes  nouvelles depuis des mois. Pourtant, il n'était pas sur une grosse affaire. En plus il pensait l'avoir bientôt bouclée. Une simple affaire de tags. Il était sur une piste, Douar Didoull. Et puis plus rien ! Pas un coup de téléphone rien, rien depuis l'été dernier …
       -  Mais , je vous l'ai déjà dit, Commissaire,  ne vous en faites pas.  Harry reviendra bientôt.
        -  Qu'est-ce-que vous en savez ? Vous me cachez  quelque chose ?
      -  L'intuition féminine, Commissaire, juste l'intuition féminine » répond Enora qui part dans un grand éclat de rire en lui tournant le dos. 
Le commissaire suit des yeux sa jeune collègue qui emporte avec elle  de son pas chaloupé toute l'insolence et l'insouciance de la jeunesse. Il lâche un soupir de lassitude quand, tout à coup, son regard est attiré par une carte postale qui semble glisser du gros tas de courrier comme une invite  à s'occuper d'elle en premier. Il s'en saisit...
  
Dans une usine à la Beaubourg où s'entrelacent escaliers, tuyaux et plateformes métalliques, on aperçoit des ouvriers, stupéfaits, en arrêt devant  une petite plante verte qui vient de germer à travers le sol bétonné. Dans la bulle qui sort de la bouche du chef d'atelier en train de téléphoner,  on lit : «... Passez-moi la sécurité !! »
Encore de la propagande de ces trublions d'écologistes pense le commissaire et il s'apprête  à jeter la carte à la poubelle quand, au dos, il reconnaît la chaotique  et presque illisible écriture d' Harry :

«  Patron, désolé de ne pas vous avoir donné de nouvelles plus tôt. Mon enquête sur les tags de  Callac m'a entraîné jusqu'à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Dans un premier temps, il ne m'a pas été difficile de m'y infiltrer mais, par la suite pour rester crédible,  j'ai dû couper tous les ponts et faire pour quelque temps table rase de mon passé.
Ce séjour parmi les ZADISTES m'a convaincu et j'ai décidé de  rejoindre le mouvement. Venez voir par vous-même ce qu'est réellement une Zone À Défendre; rien à voir avec la propagande du gouvernement et de la multinationale VINCI.
À bientôt,
Harry. »
  
Le commissaire est abasourdi.
Harry Zadiste ! Ne ke posub ! Comme d'habitude, sous le coup d'une grosse émotion, son breton maternel lui revient. Harry Zadiste ? Je ne peux y croire. On l'aura drogué, on lui aura lavé le cerveau !
Le commissaire se lève d'un bond, attrape son pardessus sur le porte-manteau et passe en trombe devant Enora éberluée, en lui criant. :
  «  Je file à Notre-Dame-des-Landes ...
       -  Mais votre rendez-vous avec le sous-préfet, Commissaire ?
       -  Qu'il aille se faire voir ailleurs, j'ai d'autres soucis !
       -  Commissaire ! s'écrie Enora, choquée et le rouge aux joues. Commissaire…. »
Mais pour toute réponse,  elle n' entend que le claquement d'une portière et le strident crissement de pneus de la grosse  C5 noire du commissaire qui démarre ...

                          À suivre...



































samedi 21 mai 2016

Nuit de cristal à Callac.

Il ne nous manquait plus que cela  ! Voilà qu' « ils » s'en prennent au cinéma de Callac ! Avis de tempête... Y'a du roulis, y'a du « taguage» dans notre petite cité rurale !

D'abord, le tag contre le prêtre « aux origines haïtiennes » qui, depuis, est parti exercer sous d'autres cieux, espérons-le pour lui, plus cléments. Puis à la bibliothèque, le tag d'un symbole d'Extrême droite sur l'affiche  annonçant la soirée sur les camps de migrants du Nord-Pas-de-Calais et la projection du documentaire de Yolande Moreau. Et en dernier lieu, une grosse pierre à travers la vitrine du cinéma tombant, comme par hasard, pile sur l'affiche du film « This is my land *» qui sera présenté lors de la soirée organisée, comme chaque année, par l'Association France Palestine, lundi  23 mai à 20h30, en présence de la réalisatrice franco-israélienne Tamara Erde.
 Ce film qui évoque le conflit israélo-palestinien ne prend pas parti et montre, au contraire, comment chaque camp enseigne sa version de l'Histoire à ses propres enfants creusant ainsi un fossé entre les deux peuples qui, de génération en génération devient infranchissable. En s'attaquant à ce film, les casseurs font donc, en même temps qu'un acte raciste, injure à l'honnêteté intellectuelle et à l'humanisme d'une réalisatrice franco-israélienne en quête d'un espoir  de paix et qui essaie de montrer que, s'il n'est pas déjà trop tard, cette paix ne pourra se faire qu'à travers une remise en question dans chaque camp de l'Ecole et de l'Education. Mais faut-il envisager qu'il puisse y avoir eu un brin de réflexion derrière l'acte de vandalisme perpétré au cinéma ? C'est faire trop d'honneur aux vandales que de le penser !

Qui osera encore mettre en doute que quelques Callacois ont un vrai problème avec les étrangers ? On verra aussi lundi soir si le reste de la population ne s'en émeut pas plus que cela...

 Le lendemain  de ce troisième acte xénophobe, lors du conseil municipal du 19 mai, madame le maire a, cette fois-ci, réagi comme il se doit, en exprimant son inquiétude face à cette accumulation depuis quelques semaines « d'actes malveillants à connotation raciste ». Elle a proposé au conseil municipal d'adopter un vœu dans ce sens qui a été approuvé à l'unanimité des présents. Il était grand temps !
Comment se fait-il que notre commune qui symbolisait jusque-là le bien-vivre ensemble et dont on appréciait la convivialité teintée de saine ruralité, l'esprit solidaire et festif, se transforme en quelques mois en un foyer où la haine xénophobe s'exprime avec tant de violence ?
 C'est une véritable blessure pour ceux qui ont toujours apprécié l'harmonie heureuse de notre commune de découvrir tout à coup que notre communauté devient, aux yeux des territoires alentour, une vitrine nauséabonde des idées d'Extrême droite. En d'autres temps, nombreux étaient ceux  qui pensaient que les actes antisémites commis çà et là étaient  sans importance, on sait comment cela s'est terminé...** Pour ceux qui s'intéressent à l'Histoire, la connotation raciste du bris de la vitre du cinéma ne manquera pas d'évoquer au premier degré La nuit  de cristal du 9 novembre 1938...

On est en droit de se demander si la parole publique porte une part de responsabilité dans cette soudaine et dangereuse dérive ? Le comportement et les propos de notre classe politique, locale et nationale, n'encouragent-ils pas ce lâcher-prise fétide dans lequel s'engouffrent quelques extrémistes d'ici et d'ailleurs ?

Le conseil municipal de ce jeudi 19 mai n'en donnait-il pas, toutes proportions gardées, quelques exemples ?

La majorité municipale  poursuit son œuvre d'aménagement du marché aux veaux en proposant quelques dépenses supplémentaires. Denis Lagrue s'est fait vertement rabroué car il osait demander le coût total du projet  qui demeure pour la population une véritable nébuleuse. Cela ne devrait pourtant pas être difficile, quand on prétend en avoir la maîtrise, d'annoncer un chiffre précis TTC tenant compte de tous les avenants et aménagements à venir alors qu'on est arrivé à la moitié des travaux sur le bâtiment ! Après une brève joute oratoire, madame le maire  s'est engagée à communiquer ce chiffre global dans le prochain bulletin. Donc encore un peu de patience... Cette somme dépasse, pour l'instant, les 600  000 € TTC et rappelons que le projet de l'ancienne majorité qui « devait ruiner Callac et bloquer tous les investissements » s'élevait à 465 000 € !!! 

En fin de conseil, Lise Bouillot a fait part de son inquiétude et de sa difficulté à appréhender le casse-tête de la nouvelle communauté d'agglo. Comme prévu, en rentrant dans les détails des compétences et des finances, on s'aperçoit que le monstre « paimpolocentrebreton » ne pourra pas fonctionner sainement tant grandes sont les dissemblances entre les différents territoires. Il ne reste plus qu'à souhaiter que les élus des communes autour de Paimpol aient gain de cause dans leur recours au tribunal administratif contre la décision préfectorale. Il sera peut-être encore temps de rejoindre la CCKB, comme nous l'avait proposé le préfet à l'origine, ce qui préserverait une chance de construire un jour un Grand Poher, avec d'autres personnalités plus soucieuses de l'intérêt de leur population que de leurs prérogatives. On peut toujours rêver.

Madame le maire a  expliqué que l'accueil des migrants dans l'appartement de l'école Sainte-Anne ne se ferait probablement pas faute de candidats, les migrants de Calais n'ayant qu'une idée : rejoindre l'Angleterre dont le fonctionnement économique correspond beaucoup plus à leurs aspirations.

Pour finir, Corinne le Coz a demandé ce qui avait motivé l'arrachage surprise  à la pelleteuse de la rocaille du jardin de Pors Anken . Il lui a été répondu que cette création de notre personnel des espaces verts était dans un triste état (????) et que, de toute façon, il n'avait jamais plu à notre première magistrate. Quelques voix se sont élevées, y compris de la majorité, pour défendre cet aménagement esthétique et agréable.

Au fond, sur le plan symbolique de la violence, y a-t-il une grande  différence entre un tracto dans un jardin zen et un pavé dans un cinéma ?


* « This is my land » : «  C'est ma terre »

** Méditer à ce propos sur la lucidité de Pierre Desproges et son aphorisme prémonitoire ( 1982) ci- dessous. Trente-trois ans plus tard, on envisage pour la prochaine élection du président de la République un duel auquel participerait l'Extrême droite ! On y est !



























 
Réalisé à partir de la photo du Télégramme parue le vendredi 20 mai 2016





mardi 10 mai 2016

Le « Petit Soleil du XXI siècle » s’est levé sur Callac...

L’entreprise de démolition continue... Après avoir dévoyé l’esprit initial du projet d'aménagement du foirail qui se voulait participatif, esthétique et pédagogique, après avoir fait voler en éclats notre ralliement à Poher-Communauté pour des questions d’amour-propre indignes de la responsabilité d’un élu du peuple, voici que madame le maire poursuit son œuvre en saccageant le jardin de Pors Anken .

La municipalité précédente dont elle faisait, rappelons-le, partie  avait confié au personnel du service espaces verts de la commune la conception et la réalisation de ce semi-enclos non constructible afin que les jardiniers puissent exprimer leur créativité en toute liberté. De là était né un joli lieu paisible à mi-chemin entre les jardins zen à la japonaise et les  doux affleurements granitiques  et intemporels de notre Centre-Bretagne.
  
Hélas, aujourd'hui, changement de braquet et, dans le droit fil de la mise au pas du personnel et de la mise en place d’une surveillance par géolocalisation pour pister les agents communaux, madame le maire n’y est pas allée de main morte : elle a fait enlever au tractopelle les blocs de granit du jardin qui semblaient être là depuis toujours, comme polis et adoucis par le temps... Et tout cela parce qu’elle n’aime pas, dit-elle, l’élément minéral... manifestant surtout ainsi le plus grand mépris pour les auteurs de cette composition, sans compter l’inutile gabegie publique résultant  de son caprice d'autocrate.
   
Adieu donc ce petit coin de « zénitude », aspiration pourtant tout à fait légitime et dans l'air du temps en ce monde chaque jour plus stressant. Les Callacois  s'en passeront... On attend maintenant à la place quelques mètres supplémentaires de pelouse et de grillage « bleu gendarme » qui semblent, au yeux de notre première magistrate, représenter le comble du bon goût.

A n’en pas douter, ses électeurs se réjouiront de voir s’accomplir sous leurs yeux les grands desseins de notre «  Petit Soleil du XXI ème siècle » à nous ! Qu'il en soit fait selon son bon vouloir !   Longue vie à notre dirigeante !
  
Les autres se demanderont sans doute jusqu’où elle ira dans le mépris et l’irrespect du personnel communal et, plus largement, de ses concitoyens ainsi que dans quel état elle laissera l'espace et l'âme de notre commune dans quatre ans ...





























mercredi 13 avril 2016

LE PIRE N'EST JAMAIS CERTAIN ...


Beurk ! Je n’aurais jamais dû toucher à ce gâteau d’anniversaire ! Le peu que j'en ai mangé m’a rendu bien malade et j’ai l’impression que je ne suis pas le seul, au vu du peu de commentaires exprimés sur la recette  de notre célèbre pâtissière locale.

Mais où sont donc passés tous ces fidèles et zélés soutiens, prompts à voler au secours de leur gente Dame ? Le gâteau les aurait-il aussi anéantis ? N'auraient-ils pas digéré les couleuvres avalées depuis 2 ans ?
Il faut dire qu’à peine remis de cette intoxication, il a fallu avaler l’affaire Mikerson Olivier, tout aussi toxique !

Mais qu’arrive-t-il donc à notre pauvre Callac ? Il est vrai que ni son architecture ni sa situation géographique n'ont jamais fait d'envieux mais la vie y était paisible et chacun  reconnaissait le sens de l’accueil de ses habitants et leur belle et riche vie associative.
Et voilà que, patatras, en deux, trois ans, envolés, à quelques rares exceptions près, le bien- vivre ensemble, le sens de la fête et de la solidarité. Pire voici que notre commune qui fut un exemple de l'accueil de l'Autre se voit aujourd'hui marquée au fer rouge de l’infamie raciste.

Comment en est-on arrivé là ? Cette atmosphère délétère ne serait-elle pas  liée aux propos insidieux distillés pendant la dernière campagne électorale, aux mensonges, aux promesses non tenues, aux non-dits, aux petits calculs d’intérêt personnel, à l’absence de conscience  politique ? Se poser la question, c'est déjà y répondre et, soit dit en passant, par là même comprendre aussi  pourquoi est né « Le Hérisson Callacois » qui s'efforce avec ses faibles armes  de mettre en lumière ce que l'on voudrait souvent cacher sous le manteau.

 On peut aussi se demander quelle est la part des  propos innocemment distribués par ceux qui détiennent à la fois autorité morale et  parole publique .

Dans le bulletin paroissial  «  Mouez an Argoat » d’avril 2013 , on pouvait lire : «  Mais on ne doit recevoir et garder chez nous que ceux qu’on est en mesure d’accueillir décemment, à qui on peut donner pain, logement et travail, éducation, ceux qui veulent intégrer notre société, en apprendre la langue, en respecter les lois, les mœurs, les religions déjà présentes. Sinon, préparons-nous à leur  dissolution progressive, à leur submersion dans le temps par une autre civilisation, culture, tradition, religion, langue… à échéance possible d’une cinquantaine d’années... Le voulons-nous ?  »
Ce genre de propos de la part de responsables ecclésiastiques locaux ne sont-ils pas de nature à attiser les esprits alors qu’une petite musique monte et s’insinue partout dans notre société, une petite musique que nous reconnaissons bien et qui s’est toujours  terminée jusqu’à présent dans un tintamarre xénophobe et destructeur ?

Le  dernier exemple en date de ce comportement propre à détruire  confiance et unité entre les gens et à n' apporter que méfiance et rancoeur est la prévision dans le dernier budget d'une ligne de trésorerie pour que la commune s'équipe d'un système de géo localisation du personnel et cela sans que ce dernier  en ait été informé  officiellement. Pourtant n'est-ce pas la qualité des rapports humains qui conditionne la qualité du travail accompli ?

N’est-il pas temps de rectifier le tir... à moins qu’il ne soit déjà trop tard !































lundi 28 mars 2016

Un joyeux anniversaire ?

Après la frugale période d'hibernation plutôt tourmentée que je viens de traverser et les derniers événements callacois, nul ne s'étonnera que je rêve pour me remplumer les flancs et les piquants d'un bon gros gâteau bien roboratif dégoulinant de crème, de chocolat et de meringue. Et le prétexte pour me mettre aux fourneaux est tout trouvé :  les deux ans de mandat de notre maire, ça se fête ! Bien sûr, en la circonstance, à tout seigneur tout honneur, la recette qui s'impose immédiatement à mon esprit est celle du célèbre « Gâteau de la maire Bouillot », recette qui  a permis à notre édile de rouler dans la farine une bonne partie des Callacois, notamment de gauche,  séduits en mars 2014 par la maestria de ce Top chef de la pâtisserie locale et électorale.
     
Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, madame Bouillot, joyeux   anniversaire ! 

                                                                                                 
  
Cette ritournelle en tête  et l'eau à la bouche, je me lance donc dans l'étude de cette  nouvelle recette rentrée depuis deux ans dans le patrimoine  culinaire callacois.
                                   
 Recette du gâteau de la maire Bouillot

Le gâteau comporte trois étages. Le premier étage est composé d'une bonne génoise bien ferme et bien moelleuse. Pour ce faire, mélanger les  finances très saines héritées de la précédente brigade de cuistots, l'endettement maîtrisé de longue date et le  gel des taux d'imposition. Puis incorporer progressivement les différents programmes déjà mis en place avant 2014 (accessibilité, bâtiment multifonctions, aménagement du marché aux veaux, service communication, entretien de routine de la voirie et des bâtiments, maîtrise de l'énergie en lien avec l'ALECOB, équipement du lotissement de Kerret en lien avec l'ADDAC.). Mettre au four soigneusement préchauffé ( thermostat 7 ) pendant 6 mois jusqu'à obtenir une belle couleur dorée et appétissante et surtout ne pas hésiter à s' en attribuer le mérite.

Ensuite pour mettre en place le deuxième étage du gâteau, étaler sur cette consistante  base une  très épaisse couche de crème de synthèse  riche en colorants et  arômes artificiels.
Il est conseillé d'opter pour un parfum à la gouvernance démocratique, très au goût du jour  même s'il laisse souvent en bouche une certaine amertume, ce qui est particulièrement le cas de la variante callacoise de cette crème  dont voici la composition et les dosages conseillés :

Verser à la louche :

   concentré de revirements électoraux
extrait de comportement autocratique envers la majorité municipale et le personnel
  léger caramel de décisions votées par l'ensemble du conseil et non prises en compte
farine à rouler pour réunions publiques qui ne servent qu'à présenter ou entériner des décisions déjà prises
–   huile vierge pour graissage de girouette
–   macédoine de contre -vérités

Ajouter à  volonté :

  muselé de  presse en réunion publique ( projets miniers, «  off » du conseil municipal )
  écrasée de téléphones multimédias (durant les conseils)
  piment de la Sainte-Barbe en hommage à nos pompiers

A saupoudrer avec la plus extrême parcimonie en un insoupçonnable nuage :

  chapelure de consultations citoyennes
  concassé de comité de pilotage pour  projet
inconsistante et versatile pincée d'humanité dans la prise en compte des problèmes

  La  troisième partie du gâteau, pour compenser la lourdeur de la partie centrale devra être très légère. C'est la plus spectaculaire mais aussi la plus délicate car il s'agit de couronner la pâtisserie d'une aérienne meringue  en forme de dôme symbolisant le paradis promis. Monter les blancs d'oeufs en neige et les mettre à four très doux, faute de quoi la jolie promesse de dentelle meringuée s'évanouira en quelques instants.

Nota Bene : Il se dit dans Callac que cette difficulté n'est toujours pas maîtrisée par madame Bouillot toute virtuose qu'elle puisse être en matière de gâteaux et de promesses. Ainsi, disparus le conseil bis des jeunes et la rénovation de l'aire de jeux. Oubliée la défense de la poste maintenant fermée le lundi toute la journée, au grand dam des commerçants. Envolés l'animateur économique, l'annulation du projet pharaonique du foirail, le refus des rythmes scolaires et des TAP. Perdus de vue à ce jour le zérophyto, les jardins, vergers et potagers  partagés, la revitalisation du marché, la relance du commerce local...
Après ce petit aparté, je reviens à la recette : Pour terminer, même en cas de flop total de la meringue, ne pas oublier la cerise sur le gâteau.

Vous le savez, je suis un incorrigible bavard et ne puis m'empêcher d'ajouter à ce propos qu'on raconte sous le manteau et même dans la presse que la  cerise promise s'est transformée en dernier lieu en un amer noyau propre à se casser les dents. Ce noyau, difficile à avaler et à digérer, vous l'aurez compris, est l'échec dans le cadre de la réforme territoriale de la fusion promise avec Poher Communauté. Je vous en ai déjà beaucoup rebattu les oreilles tant j'y attache d'importance et n'enfoncerai pas davantage le couteau ( de cuisine) dans la plaie.

Pour ne rien vous cacher, finalement, rien que l'évocation de cette montagne de crème frelatée a suffi à me conduire jusqu'à l'écoeurement et m'a coupé l'appétit et l'envie de faire la fête. J'ai  déjà dans la bouche et je ne suis pas le seul comme un goût amer de tristes lendemains  de bombance et d'ivresse.

 De son côté, madame le maire semble s'apprêter à savourer d'ici quelques jours, son gâteau d'anniversaire avec entrain. Il faut croire que les perspectives d'adhésion à Guingamp Communauté lui ont réveillé l'appétit.

 Mais, Chère Madame le Maire, n'allez ni jusqu'à l'indigestion ni jusqu'à la carie dentaire par abus de sucre ! J'ai pu constater, à mon grand regret, que  le désert  médical prévisible qui s'installe à Callac n'a jamais fait partie de vos préoccupations tant pendant la campagne électorale qu'aujourd'hui, aussi  ne voudrais-je surtout pas que votre petit gâteau  d'anniversaire  puisse vous causer un quelconque désagrément d'ordre digestif…


Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, madame Bouillot, joyeux anniversaire !