samedi 11 mars 2017

CLAP DE FIN...

Ainsi se referme le  Livre du Hérisson...

Souvenez-vous, Hérissonnes, Hérissons, souvenez vous ! Le Hérisson Callacois, il y a trois ans, au lendemain des élections municipales, vous avait promis de suivre le combat de Sanzétikète doré et du Comcom commun, Argoatus Callacus. Qui l’emporterait ? Quelle engeance produiraient les amours de Sanzétikète doré et du Troadecus vorgensis , ce monstre friand de saints en granit et de Comcoms communs ?

Aujourd’hui nous le savons. Sanzétikète doré a eu raison d’ Argoatus Callacus qu’elle a fini par dévorer avec l’appui du sournois Prefectus. Et ses amours tumultueuses avec Troadecus vorgensis se sont mal terminées. Chacun est retourné chez soi mais la malédiction s’est accomplie :  le bâtard est né.

L’accouchement tant redouté s’est déroulé ce fatidique 9 janvier dans la maternité du Roudourou. Maintenant, la créature  à deux têtes et à sept pattes s’étale devant nos yeux, hideuse et monstrueuse : Gingopaimpolargosarmor est né. Le monstre est tellement énorme qu’il ne pourra jamais se déplacer, condamné qu’il est à s’enliser dans le marais administratif et politique hérité en cadeau de naissance. 

On ne peut plus rien pour lui. La bête est  vautrée sur notre sol et va entraîner dans sa  lente agonie  notre beau pays d’Argoat et d’Armor, victime de la boulimie de ses créateurs qui se repaissent maintenant de pouvoir et d’indemnités.

Le  Livre du Hérisson s’achève ainsi mais la Saga continue. D’autres prendront le relais et d'autres livres seront écrits. De la  déliquescence généralisée naîtra un nouveau monde. Il en est ainsi de l’histoire des peuples  et des hommes.

Dans la tourmente, il est  difficile de distinguer  le bon  phare du grand bûcher allumé par les naufrageurs comme le racontent les récits plus ou moins imaginaires du pays pagan. La tragédie annoncée s’accomplit inexorablement. Il faudra retourner à l'abri de nos sous-bois quelque temps, pour protéger l’espoir, jusqu’à ce que reviennent les beaux jours  et, qu' à nouveau, la lumière perce les sombres entrailles de l’obscurantisme.

 L'actualité ne cesse de nous le rappeler, n'attendons aucun Sauveur, aucun Chevalier Blanc. C’est à nous tous  que revient la noble mission d’écrire ces nouvelles pages, le Grand Livre du Centre- Bretagne et plus au-delà celui d'une France égalitaire et solidaire où chacun trouvera sa place, afin que plus jamais ne revienne le temps des  prédateurs de tout poil, si ce n’est aux oreilles des enfants, comme une fable destinée à les prémunir des dangers qui les guettent.

 Ici et ailleurs, qu’enfin revienne le temps où être médecin était une vocation,
 le temps où   le dernier qui sortait  éteignait la lumière,
 le temps où la solidarité était un combat,
le temps  où les paysans  cueillaient, en quittant  leur pré, un bouquet de marguerites,
 le temps où l'école  était le creuset de l'égalité,
 le temps où sans risquer d'être empoisonné on pouvait boire  à la fontaine,
 le temps où l'argent n'était pas le maître du monde...

« Le Hérisson est un rêveur »  penserez-vous; « tu nous quittes sur une vision bien peu réaliste du monde et ton lyrisme n'est plus de saison » lui direz-vous... mais, même si nos vers ne sont que des vers de mirliton et si nous risquons de passer pour de grands naïfs, ne dit-on pas que le poète a toujours raison ? Alors, bon courage à nous tous et...







vendredi 3 février 2017

Test d’échauffement : la réponse.

Alors, vous avez trouvé ? Je vous avais prévenus, il y avait un petit piège et je vous rappelle que vous n’aviez  droit qu’à une seule réponse !

La réponse A est de toute évidence une  de mes « hérissonnades», trop lyrique pour avoir été rédigée par la minorité municipale.

Les deux autres textes traitent l’un et l’autre d’affaires nationales et pourraient donc, l’un et l’autre, être passés sous les fourches caudines de la censure municipale décrétée par notre maire.

Mais la réponse B ne vous rappelle-t-elle pas quelque chose ? Un bulletin municipal peut-être ?  Bingo ! Ouvrons celui de décembre 2015... Ah ! ça y est ! Voici l’éditorial de madame le maire :

« ...Il y a 26 ans, le mur de Berlin était balayé et nous avons pensé que le monde s’ouvrait, que la libre circulation de la pensée était acquise, entre autres libertés. Aujourd’hui, ce mur se reconstruit et quelques (sic !)* soient les raisons que certains veulent y trouver, ce n’est pas une bonne nouvelle pour nous tous.
Je refuse de chercher des raisons objectives pour expliquer cette barbarie. Je refuse de chercher dans les traces de notre passé une culpabilité avancée par certains (….)
Je ne veux pas plus prendre en otage la communauté musulmane de notre pays qui n’a rien à voir avec les Barbares, vecteurs de mort et de haine...»

Il suffit de remplacer le « je » du Hérisson par un « nous » et  l'on constate que la réponse B  est tout simplement l'extrait cité ci-dessus. Comme madame le maire est capable  de tout sauf  de s’autocensurer,  par déduction, c’est forcément le texte c qui a subi les foudres de notre « petit Poutine (ou Trump, au choix)  local ».

 Et pourquoi cela ? Franchement, cette censure sans avis préalable s'imposait-elle ? Non... d’autant que notre dirigeante, du fait de son fameux droit de réponse immédiat, aurait pu, dans le  même bulletin, recadrer sa minorité  sans entacher la « libre expression » dont elle se prévaut ! Alors pourquoi ? Sans doute juste pour le plaisir  d'humilier cette minorité qui l'agace un tantinet  et de lui rappeler qui est le (petit) chef...

On ne compte plus les manifestations de l’arrogance de notre maire qui n’a aucun complexe à se contredire publiquement. A la cérémonie des vœux, elle annonçait que la démographie callacoise repartait à la hausse et, la semaine suivante, elle déclarait dans Le Télégramme : « les perspectives démographiques sont dramatiques. »

A chaque contrevérité, à chaque revirement , à chaque contradiction, il lui suffit d’ une pirouette pour faire avaler, croit-elle, la couleuvre à ses interlocuteurs. Son équipe semble émerveillée par son culot, ses multiples tours de passe-passe, ses projets (pourtant encore bien nébuleux)  et surtout sa capacité,  la vérité dût-elle en être bafouée, à ne jamais perdre la face . Plus d’un se serait depuis longtemps réfugié dans un trou de souris, cramoisi de honte !

Heureusement, l’inauguration de l’ Espace Kan an Dour  approche. Elle est annoncée au 22 juillet . Il y aura un feu d’artifice ( celui du 14 juillet passe à l’as) et  la bière coulera à flots.

Pour sûr qu’alors, tout sera pardonné !




    Comment madame le maire, si prompte à fustiger les fautes d'orthographe dans les écrits des autres, a-t-elle pu laisser passer celle-ci dans un texte qu'elle voulait pourtant de haute tenue : « quelques soient  les raisons » au lieu de « quelles que soient les raisons » ? Dommage, on avait fini par croire qu'elle était parfaite... nous sommes déçus...

Quelque... quel que...quelle que... quelques...quels que... quelles que...

 Pour vous, Madame, voici un petit exercice spécial « homonymie »  proposé par le génial Raymond Devos.








samedi 28 janvier 2017

En ce début d'année, petit test d'échauffement...

D’après vous, parmi ces trois citations, quel est le paragraphe qui, dans le dernier bulletin municipal de décembre 2016, a fait l’objet d’une censure unilatérale et sans avertissement préalable  de la part de Madame Bouillot, au prétexte que « le bulletin n’est pas une tribune politique et ne doit évoquer que les seules affaires de la Commune .»

A- « Il y a 77 ans, l’Europe s’embrasait emportée par les discours sulfureux d’un brillant tribun aveuglé par sa haine de l’autre et sa folie dominatrice.  Mais voici qu’aujourd’hui, oubliant les leçons du passé, une partie d’entre nous se laisse charmer par les mensonges et l’absence de scrupules de certains de nos dirigeants politiques qui leur désignent avec cynisme les responsables des difficultés du quotidien. On sait pourtant aujourd’hui où cela mène d’ écouter le chant des sirènes. »

B- « Il y a 26 ans, le mur de Berlin était balayé et nous avons pensé que le monde s’ouvrait, que la libre circulation de la pensée était acquise, entre autres libertés. Aujourd’hui, ce mur se reconstruit et quelles que soient les raisons que certains veulent y trouver, ce n’est pas une bonne nouvelle pour nous tous.  Nous refusons de chercher dans les traces de notre passé une culpabilité avancée par certains. Nous ne voulons plus prendre en otage la communauté musulmane de notre pays qui n’a rien à voir avec les Barbares, vecteurs de mort et de haine. »


C- « Une fois de plus, comme l'histoire de notre pays nous le rappelle régulièrement, l'étranger devient le bouc émissaire idéal pendant les périodes de crise économique.  Il suffira donc de rejeter les « migrants » à la mer, de privatiser la sécurité sociale, « notre sécu » chèrement acquise par les générations qui nous ont précédés, de  « détricoter » les lois de protection sociale et les droits du travail pour rétablir un plein emploi que l'automatisation et la robotisation ont déjà rendu clairement illusoire. »

 Attention il y a un piège !

Réponse dans le prochain Hérisson.




lundi 2 janvier 2017

Grande distribution de cadeaux de Noël : Conseil municipal du 19 décembre 2016 (2ème partie)

Résumé du chapitre précédent : Madame notre maire est dans un état  d'euphorie inhabituel... les neufs prises Très Haut Débit offertes aux habitants de Kerlias, moulin de Kerlias et Kermedan  par ses nouveaux amis de la communauté de communes suffisent-elles à expliquer cette avalanche  de gentillesse  à l'égard de la minorité ?

La raison n'en serait-elle pas aussi  la perspective de cette vice-présidence aux côtés de Claude Lozach, maire de Lohuec, que lui ont offerte ses nouveaux « amis » de feu la communauté de communes de Callac Argoat ? (1)
Encore un beau cadeau assorti d'une belle indemnité. De quoi susciter quelques jalousies et chausse- trappes de la part de  ceux qui vont rester sur le carreau puisque, dans l'affaire, notre ancienne communauté  de communes va perdre  cinq  postes  (un président et  quatre vice-présidents).

Un petit détail reste cependant à régler :  se faire élire par les 86 délégués communautaires  de ce nouveau territoire hétéroclite et technocratique dont une  bonne partie n'approuve pas du tout cette belle organisation. Ainsi la commune de Plourach n'a-t-elle  pas approuvé la charte fondatrice présentée par GPAAA (2), de même que les communes autour de Paimpol et, plus modestement, la minorité callacoise ( ingrats !)

Il faut dire qu'il y a quelques couleuvres à  faire avaler pour ne pas dire des boas ! Ainsi :

•  la manne financière promise avant la prise de décision qui fait le yoyo : elle est passée de    2 290 000 € à 391 000 €, pour remonter le 23 décembre (1) à 1 600 000 €. A quel niveau le yoyo s'arrêtera-t-il ? Un grand flou demeure sur les incidences fiscales de cette fusion.

  la décision de l'augmentation des impôts locaux lissée sur 12 ans et calculée en produit constant pendant 12 ans. Comment des gestionnaires avisés peuvent-ils envisager que ce produit constant suffira dans la durée à financer  les  nouveaux services qu'on nous fait miroiter, à l'exemple du coûteux  transport urbain guingampais, étendu aux zones rurales du territoire ? Dans Le Télégramme, on ne parle plus de Callac que comme « l'arrière-pays de Guingamp, ça promet !.


A moins que... à moins que le recours administratif déposé par les communes de Paimpol-Goëlo à l'exception de Paimpol, n'aboutisse et  ne fasse s'écrouler ce fragile et artificiel château de cartes...  En ces temps de Noël, on peut toujours rêver !

Quoi qu’il en soit, tout est bien organisé pour que tout se passe comme prévu par les « initiés » le  9 janvier 2017, lors du conseil communautaire inaugural qui rassemblera les 86 délégués communautaires pour la première fois et pendant lequel on procédera à l'élection du président de  GPAAA (2) puis des 15 vice- présidences et des 9 conseillers délégués. On retient son souffle !
Donc en principe : Vincent le Meaux, président; Lise Bouillot et Claude Lozach, vice-présidents pour notre secteur; Christian Coail, conseiller délégué.

Au fait, bravo au site internet de la commune. Si on tape « Callac », le site est remonté à la quatrième place et si on tape « Mairie de Callac », il est en première ligne. En plus, il est très fourni, très bien renseigné et très bien illustré. Bravo aux animateurs et animatrices , élus ou agents municipaux en charge de ce travail !

Dommage qu'on n'y ait rien  trouvé sur l'actualité de la fusion territoriale jusqu'à ce qu’apparaisse enfin une maigre page dans le bulletin de décembre, lequel vient tout juste d'être mis en ligne cette semaine; on notera d'ailleurs la même absence encore plus criante sur le site de la communauté de communes.

Dans ce bulletin que vous recevrez  en début d'année, on découvre avec stupéfaction que, dans son « droit de réponse immédiat », madame le maire se permet de censurer l'article de la minorité figurant dans la page intitulée « Expression libre » !  sans en informer au préalable les auteurs !!! A droite toute !

 Une édition spéciale de Callac-Argoat Info a été glissée cette semaine dans certaines boîtes à lettres de la commune, noyée au milieu des pubs pour le réveillon. On peut douter que ce condensé de ce qui nous attend en 2017 comblera notre appétit de savoir,  plus occupés que nous  sommes  à digérer la dinde aux marrons de Noël avant d'attaquer  les chocolats du jour de l'an.  Belle manœuvre pour éviter  d'affronter les questions tout en assurant qu'on a bien communiqué sur le sujet !

Car les citoyens sont les grands oubliés de cette réforme qui, bien sûr, est faite pour leur bien, pour apporter de nouveaux services de qualité, faire des économies d'échelle, ne pas augmenter les impôts et mettre le citoyen au cœur de l'action ( 3). Sans aucun doute, est-ce pour cela qu'il n'y a eu aucune réunion publique sur le sujet ni avant, ni pendant ! L' implication du citoyen non élu est tout de même prévue (après ! ),  au sein du Conseil de développement qui aura un rôle consultatif.
Cette mise à l'écart en amont n'est pas bon signe. Ce n'est pas comme cela qu'on va réconcilier le citoyen et le politique pour les présidentielles.

Enfin, malgré tout, souhaitons-nous à tous une année 2017 pleine de bonnes surprises... Rendez-vous donc à l'année prochaine pour les vœux du maire, programmés le vendredi 13 janvier…  Bon ou mauvais présage, d'après vous ?

(1) « L'enterrement » de  la communauté de communes CALLAC ARGOAT  a été célébré dans la bonne humeur ce vendredi 23 décembre en la salle de restaurant «  La Table Gourmande »  de Plusquellec.

(2) Guingamp Paimpol Armor Argoat Agglomération.

(3) selon la Charte fondatrice.