Merci
à la bonne âme callacoise qui m'a fait parvenir le bulletin
municipal estival ! J'ai bien ri... Ce n'est pas certain qu'entre
crachin et averse en attendant la prochaine éclaircie tous les
Callacois en aient fait autant et cela malgré la méthode Coué du
« Tout va bien bonnes gens, dormez tranquilles » employée
à longueur de pages par madame notre maire.
Pour
commencer, si je puis me permettre, j'ai été un peu surpris
par le choix des couleurs. Ce kaki
très militaire et ce tenace
bleu-marine ont un petit côté «
Revues
du Ministère
de la Défense » qui plombe un peu l'atmosphère...
Il est vrai qu'ils accompagnent à la perfection les envolées
autoritaires de notre première magistrate : et PAN ! sur les
producteurs locaux de crottes de chien, et PAN ! sur les
cultivateurs de fleurs de bitume... Pourtant, ces derniers temps, dans
de nombreuses villes, on rivalise d'imagination pour résoudre ces
problèmes mais à Callac, on préfère la manière forte
!
Dans
le même ordre d'idées, comme à l'armée, surtout pas de remise en
cause de l'encadrement, c'est toujours le plus petit qui
trinque ! Ainsi, dans sa mise au point sur les marchés
publics et la réduction, chez les producteurs locaux, des
achats en lait cru, charcuterie fraîche, et légumes,
Lise Bouillot explique-t-elle que la cause en est un cafouillage dans
la mise en place de ce nouveau système de commande et qu'elle
n'y est pour rien.
Toujours
dans la même veine kaki ou bleu-marine, on nous rappelle les
origines du drapeau français. Ce sont les boulangers de Callac qui
doivent être contents qu'on leur explique tout ça ! L'origine
du drapeau français est sûrement l'une de leurs premières
préoccupations, eux qui viennent de perdre le marché du pain au
Collège de Callac !
Sûrement
seront-ils aussi rassurés d'apprendre tous les bienfaits
économiques qu'il faut attendre de la réunification de la
Bretagne : aucun doute, sous peu, les boutiques qui ont
fermé ou doivent fermer dans quelques mois vont refaire surface,
le comité des commerçants qui vient de se mettre en sommeil va
redevenir d'actualité et les professionnels de la santé vont se
battre pour venir s'installer à Callac ! Nous sommes sauvés ! A
propos de toutes ces fermetures, depuis quelque temps, nous étions
nous-mêmes soucieux pour notre maire puisqu'elle clamait dans la
presse que chercher à résoudre les problèmes économiques
n'était pas de sa compétence mais du domaine de la communauté de
communes. Ah bon ! Elle n'était plus vice-présidente à
la Comcom et ne recevait plus ses indemnités ? Vraiment, nous
étions très inquiets pour elle... Enfin, pas vraiment tous...
puisque certaines perfides langues allaient disant qu'à
force de « se laver les mains » de tout, comme Ponce
Pilate, elle allait finir par avoir de douloureuses
engelures...
En
même temps que je vous écris, je continue à feuilleter le
bulletin et savoure l'éclaircie et le rayon de soleil apportés par
l'orangé et le jaune utilisés pour évoquer les associations . Ah !
que Callac serait morne sans elles ! Elles résistent, elles
inventent, elles fédèrent. Merci à elles toutes.
Peut-être
Michel Riou, nouveau trésorier de la petite dernière, l'
Association des Amis de Pont ar Vô, qui paraît bien esseulé en
posant devant la Chapelle Sainte-Barbe devrait-il demander conseil à
ses aînées. Curieux quand même, en général, une association est
représentée par un bureau. Mais il s'agit sans doute d'un jeu
d'été proposé dans le bulletin pour occuper les enfants les jours
de pluie, jeu du type « La présidente et la secrétaire sont
cachées dans l'arbre : trouvez-les ! »
Je
bavarde, je bavarde mais, comme vous vous en doutez le sujet
qui a surtout retenu mon attention dans ce bulletin est
l'annonce tant différée du montant exact de la réhabilitation de
l'ancien marché aux veaux : 534781 €, en hors-taxe bien
évidemment, ça fait mieux que 641737 TTC ! Mais qui n'aurait
pas recours à ce type de présentation ! C'est vrai qu'on
récupèrera la TVA, (enfin pas tout à fait : 4000 € environ
resteront à la charge de la commune) mais seulement 2 ans
après, ce qui fait qu'il faudra bien la financer en attendant.
Et l'on peut parier qu'il y aura bien encore, malgré les
déclarations péremptoires, quelques menus avenants .
On
sent, à ce propos, que madame le maire est sur la défensive :
« Nous le répétons ce projet ne ruinera pas notre commune »
page 41 et dans l'éditorial : « Je répète ici que les
finances de la commune sont saines, que le niveau d'endettement
est plus que raisonnable » et encore « La réhabilitation
du Foirail profitera à l'économie locale ». C'est d'autant
plus drôle qu'elle a passé la campagne électorale à clamer le
contraire... pour un projet moins coûteux !
Dommage
quand même que l'élément esthétique majeur de l'ouvrage, cette
fameuse charpente « en forme de bateau renversé » ait à
nouveau disparu sous une coque sombre en bacs d'acier qui la
transforme en demi-boîte de conserve. Rappelons que la décision
prise par la quarantaine de personnes du comité de pilotage du
projet initial prévoyait de laisser la charpente en
transparence.
Mais
le pire pour l'avenir serait que le deuxième projet réalisé dans
un entre-soi entre quelques élus reste une coquille vide, boudée
par une population qui l'a manifestement rejeté aux dernières
élections. A ce propos, j'ai dû relire à plusieurs reprises l'une
des déclarations de madame Bouillot tant je n'en croyais pas mes
yeux. Je cite : « Par ce projet
pluridimensionnel, nous réalisons plusieurs lignes de notre projet
électoral, et nous transformons une zone de friche abandonnée en un
espace et bâtiment qui, nous l'espérons, recevront l'accord des
Callacois et des visiteurs. » De deux choses
l'une : ou elle pense que les Callacois sont tous devenus amnésiques
ou elle considère que leur quotient intellectuel avoisine le niveau
zéro du fond du plan d'eau ! Car elle omet juste un petit détail :
la non-réalisation du projet de réhabilitation de
l'ancien marché aux veaux constituait justement l'essentiel de son
projet électoral !
Je
reprends mon calme pour dire que le site internet est une réussite.
Je me permets quand même de faire remarquer que si on tape CALLAC
sur Google , ce site n'est pas proposé. Il faut vraiment avoir
l'adresse du lien. Peut-être, est-il réservé aux initiés ?
Enfin,
je constate avec un petit sourire, qu'on a réservé une page
complète pour signaler que les vilains élus de la minorité n'ont «
pas souhaité faire paraître d'article dans cet
édition du bulletin municipal ». Oui, vous avez bien lu,
cet édition au lieu de cette édition !
Tout se meurt à Callac, même l'orthographe ! Où va-t-on si
madame le maire se met à faire des fautes d'orthographe, elle qui
ne les supporte pas chez les autres ! Cela lui apprendra à
gaspiller une page blanche consacrée à cette non-information.
Serait-elle en manque des petits coups de griffes de cette minorité
ingrate qui la prive pour cette fois de s'épanouir avec volupté
dans ce qu'elle a de plus cher : la réplique verbale cinglante
et méprisante, hautaine, péremptoire et mensongère ? On ne lui
connaissait pas ce côté sado-maso. C'est d'ailleurs pour lui
faire plaisir et la consoler, de peur qu'elle soit vraiment en
manque, que j'ai hérissé quelques-uns de mes pics
en pleine période de farniente. J'espère qu'elle m'en saura gré.
Tiens,
toujours pour la consoler, un petit dernier pour la route : on trouve
bien peu d'informations dans ce bulletin sur la nouvelle
communauté d'agglomération qui devrait pourtant rentrer en vigueur
en janvier 2017 et qu'elle considère comme « actée » ,
faisant fi au passage de l'opposition de certaines communes comme
celle de Plourach ainsi que de celle de sa minorité.
Voilà,
j'ai à peu près tout « passé en revue » et en
« tenue de rigueur » s'il vous plaît, à savoir, en ce mois d'août, maillot de bain, chapeau de soleil et
tongs...
A
bientôt,