Alors,
vous avez trouvé ? Je vous avais prévenus, il y avait un petit
piège et je vous rappelle que vous n’aviez droit qu’à une
seule réponse !
La
réponse A est de toute évidence
une de mes « hérissonnades», trop lyrique pour avoir
été rédigée par la minorité municipale.
Les
deux autres textes traitent l’un et l’autre d’affaires
nationales et pourraient donc, l’un et l’autre, être passés
sous les fourches caudines de la censure municipale décrétée par
notre maire.
Mais
la réponse B ne vous
rappelle-t-elle pas quelque chose ? Un bulletin municipal
peut-être ? Bingo ! Ouvrons celui de décembre 2015... Ah
! ça y est ! Voici l’éditorial de madame le maire :
« ...Il
y a 26 ans, le mur de Berlin était balayé et nous avons pensé que
le monde s’ouvrait, que la libre circulation de la pensée était
acquise, entre autres libertés. Aujourd’hui, ce mur se reconstruit
et quelques (sic !)* soient
les raisons que certains veulent y trouver, ce n’est pas une bonne
nouvelle pour nous tous.
Je
refuse de chercher des raisons objectives pour expliquer cette
barbarie. Je refuse de chercher dans les traces de notre passé une
culpabilité avancée par certains (….)
Je
ne veux pas plus prendre en otage la communauté musulmane de notre
pays qui n’a rien à voir avec les Barbares, vecteurs de mort et de
haine...»
Il
suffit de remplacer le « je » du Hérisson par un
« nous » et l'on constate que la réponse B
est tout simplement l'extrait cité ci-dessus. Comme madame le maire
est capable de tout sauf de s’autocensurer, par
déduction, c’est forcément le texte c
qui a subi les foudres de notre « petit Poutine (ou
Trump, au choix) local ».
Et
pourquoi cela ? Franchement, cette censure sans avis préalable
s'imposait-elle ? Non... d’autant que notre dirigeante, du fait de
son fameux droit de réponse immédiat, aurait pu, dans le même
bulletin, recadrer sa minorité sans entacher la « libre
expression » dont elle se prévaut ! Alors pourquoi ? Sans
doute juste pour le plaisir d'humilier cette minorité qui
l'agace un tantinet et de lui rappeler qui est le (petit)
chef...
On
ne compte plus les manifestations de l’arrogance de notre maire qui
n’a aucun complexe à se contredire publiquement. A la
cérémonie des vœux, elle annonçait que la démographie callacoise
repartait à la hausse et, la semaine suivante, elle déclarait dans
Le Télégramme : « les perspectives démographiques sont
dramatiques. »
A
chaque contrevérité, à chaque revirement , à chaque
contradiction, il lui suffit d’ une pirouette pour faire avaler,
croit-elle, la couleuvre à ses interlocuteurs. Son équipe
semble émerveillée par son culot, ses multiples tours de
passe-passe, ses projets (pourtant encore bien nébuleux) et
surtout sa capacité, la vérité dût-elle en être bafouée,
à ne jamais perdre la face . Plus d’un se serait depuis
longtemps réfugié dans un trou de souris, cramoisi de honte !
Heureusement,
l’inauguration de l’ Espace Kan an Dour approche. Elle est
annoncée au 22 juillet . Il y aura un feu d’artifice ( celui du 14
juillet passe à l’as) et la bière coulera à flots.
Pour
sûr qu’alors, tout sera pardonné !
•
Comment
madame le maire, si prompte à fustiger les fautes d'orthographe dans
les écrits des autres, a-t-elle pu laisser passer celle-ci dans un
texte qu'elle voulait pourtant de haute tenue : « quelques
soient les raisons » au lieu de « quelles que
soient les raisons » ? Dommage, on avait fini par croire
qu'elle était parfaite... nous sommes déçus...
Quelque...
quel que...quelle que... quelques...quels que... quelles que...
Pour
vous, Madame, voici un petit exercice spécial « homonymie »
proposé par le génial Raymond Devos.