C’est
toujours pareil avec les anniversaires. Le lendemain, saturé de
friandises et de bons sentiments, on éprouve une légère sensation
de lassitude, une absence d’envie, un léger spleen. C’est la
même chose avec les commémorations qui s’enchaînent les unes aux
autres. On ne sait plus trop qui on célèbre, quelles valeurs ni
quels combats. Trop de discours, trop de belles paroles, trop de «
Plus jamais ça » aussi vite oubliés que prononcés...
Pourtant
avoir un an, c’est déjà un bel exploit pour un hérisson, surtout
callacois. Subir les blessures d’amour-propre, le cynisme, le
mépris, les mensonges, les rumeurs, les regards fuyants et obliques
de certains anciens amis, les commentaires méprisants, voire
insultants ou haineux... C’est aussi périlleux que de finir aplati
par une voiture sur la route ou bien propulsé dans les oubliettes
d’un puisard, d’un caniveau, d’un bassin aux rebords lisses, ou
encore coincé dans un filet de protection, emprisonné dans une
barrière trop hermétique, étouffé dans un pot de yaourt, une
boîte de conserve, une canalisation trop étroite, à moins que ce
ne soit empoisonné par des pesticides ou de l’anti-limaces, ou
alors victime d’un maniaque du rangement qui veut « faire propre »
en évacuant mon nid de bois, de feuilles ou de gazon ou, enfin,
pourquoi pas ?, déchiqueté par un serial blaireau.
Mais
le plus terrible ennemi est le doute. A quoi sert de continuer un
combat démocratique local perdu d’avance à 4 voix contre 15 ? A
quoi sert de défendre la solidarité, la culture, l’éducation, la
protection de notre environnement, valeurs balayées par le tsunami
d'une crise économique internationale où l'on nous manipule comme
des marionnettes ? Oui, à quoi bon ?
Heureusement,
le printemps ramène avec lui son abondance de limaces, d’escargots
et de vers de terre dont je me gave à nouveau lors de mes sorties
nocturnes. Avec ces nouvelles forces, je me reprends à rêver
d’amour et de plein de petits hérissons qui pourront un jour
prendre le relais. La vie continue avec ses joies, ses bonheurs, ses
déceptions et ses drames aussi, bien sûr, mais elle continue..
Les
conseils municipaux du 18 mai et du 26 mai s’annoncent et je les
rêve déjà pleins de promesses pour notre petit territoire
callacois...
Dalc'h
da vont, paotred ha merc'hed !
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