Mais
où est donc passé l'Inspecteur Harry ?
Même
s'il ne mange plus de sucre depuis belle lurette dans l'espoir de
voir disparaître le discret petit pneu qui enrobe sa taille, une
fois de plus, le commissaire rêvasse en tournant machinalement
sa petite cuillère dans un mug de café bien serré. Le coude
appuyé sur le bureau, de ses doigts il fourrage ses cheveux
grisonnants comme pour essayer de démêler les idées noires qui se
télescopent dans sa pauvre tête depuis que son ami et plus fin
limier, l'Inspecteur Harry Sonn, semble s'être volatilisé. Certes,
Harry l'a habitué à des méthodes pour le moins peu orthodoxes
mais il n'a plus donné de nouvelles depuis bientôt un an et
cela n'est pas dans ses habitudes.
Les
explications les plus folles lui viennent à l'esprit :
Harry
enlevé, enfermé et torturé dans une ferme abandonnée de Duault
par un groupuscule d’extrême-droite raciste qui, dans un blog,
commente la vie locale à la sauce nazillarde et s'exprime en
Street Art sur les murs et les vitrines de Callac ou des environs.
Ou
encore le corps d'Harry découvert dans la Forêt de Coat Noz
enseveli sous un tas de déchets miniers au fond d'une mine «
propre et verte » par les adeptes d'une secte sous la
coupe du Grand Varice Khan, un certain Docteur Goodhouse (
Bonnemaison pour les non-anglicistes ), qui pense sauver le monde en
lui promettant l'Eldorado ( Littéralement, « La
Terre de l'Or » pour les non-hispanisants ).
Ou
encore la dépouille calcinée d'Harry découverte dans le fournil
d'un boulanger d'une autre ville prêt à tout pour conquérir le
marché du Collège de Callac quitte à fragiliser un peu plus le
tissu économique de la cité de Naous déjà bien malmené ces temps
derniers.
Ou
encore Harry retrouvé noyé dans le port de Paimpol, le corps lesté
d'une immense statue en granit de Saint Tugdual ou, peut-être,
pourquoi pas, d'un élément « minéral » du jardin
de Pors Anken.
Le
commissaire essaie de chasser ces images sans queue ni tête qui
surgissent de son inconscient mais, rien à faire, la question
revient, obsédante : « Mais où est donc passé Harry ? »
et de nouveau les scénarios les plus loufoques arrivent au galop :
Harry
dévoré par une colonne d'insectes emmenés au combat par une énorme
reine frelon asiatique ravageant tout sur son passage.
Harry
massacré par une meute de Hooligans anglais partisans du
« Leave » qui auraient confondu le maillot d'En Avant
Guingamp avec celui des Diables Rouges belges qu'ils assimilent à
l'équipe de la Commission de Bruxelles.
Perdu
dans ses pensées, le commissaire est surpris par l'irruption de la
nouvelle fliquette qui vient lui déposer l'énorme tas de courrier
qu'il va bien lui falloir consulter. Le doux visage rond d'Enora, son
franc sourire et ses yeux rieurs l'arrachent un instant de son
cauchemar éveillé .
«
Quelque chose ne va pas , Commissaire ?
-
Non ! ...enfin, si…. Vous savez bien… je...
-
Vous pensez à Harry ?
-
… Oui… je n'arrive pas à comprendre : aucunes nouvelles
depuis des mois. Pourtant, il n'était pas sur une grosse affaire. En
plus il pensait l'avoir bientôt bouclée. Une simple affaire de
tags. Il était sur une piste, Douar Didoull. Et puis plus rien !
Pas un coup de téléphone rien, rien depuis l'été dernier …
-
Mais , je vous l'ai déjà dit, Commissaire, ne vous en faites
pas. Harry reviendra bientôt.
-
Qu'est-ce-que vous en savez ? Vous me cachez quelque
chose ?
-
L'intuition féminine, Commissaire, juste l'intuition féminine »
répond Enora qui part dans un grand éclat de rire en lui tournant
le dos.
Le
commissaire suit des yeux sa jeune collègue qui emporte avec elle
de son pas chaloupé toute l'insolence et l'insouciance de la
jeunesse. Il lâche un soupir de lassitude quand, tout à coup, son
regard est attiré par une carte postale qui semble glisser du gros
tas de courrier comme une invite à s'occuper d'elle en
premier. Il s'en saisit...
Dans
une usine à la Beaubourg où s'entrelacent escaliers, tuyaux et plateformes métalliques, on aperçoit des ouvriers,
stupéfaits, en arrêt devant une petite plante verte qui vient
de germer à travers le sol bétonné. Dans la bulle qui sort de la
bouche du chef d'atelier en train de téléphoner, on
lit : «... Passez-moi la sécurité !! »
Encore
de la propagande de ces trublions d'écologistes pense le commissaire
et il s'apprête à jeter la carte à la poubelle quand, au
dos, il reconnaît la chaotique et presque illisible écriture
d' Harry :
«
Patron, désolé de ne pas vous avoir donné de nouvelles plus tôt.
Mon enquête sur les tags de Callac m'a entraîné jusqu'à la
ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Dans un premier temps, il ne m'a pas
été difficile de m'y infiltrer mais, par la suite pour
rester crédible, j'ai dû couper tous les ponts et faire pour
quelque temps table rase de mon passé.
Ce
séjour parmi les ZADISTES m'a convaincu et j'ai décidé de
rejoindre le mouvement. Venez voir par vous-même ce qu'est
réellement une Zone À Défendre; rien à
voir avec la propagande du gouvernement et de la multinationale
VINCI.
À
bientôt,
Harry. »
Le
commissaire est abasourdi.
Harry
Zadiste ! Ne ke posub ! Comme d'habitude, sous le coup
d'une grosse émotion, son breton maternel lui revient. Harry
Zadiste ? Je ne peux y croire. On l'aura drogué, on lui aura
lavé le cerveau !
Le
commissaire se lève d'un bond, attrape son pardessus sur le
porte-manteau et passe en trombe devant Enora éberluée, en lui
criant. :
«
Je file à Notre-Dame-des-Landes ...
-
Mais votre rendez-vous avec le sous-préfet, Commissaire ?
-
Qu'il aille se faire voir ailleurs, j'ai d'autres soucis !
-
Commissaire ! s'écrie Enora, choquée et le rouge aux joues.
Commissaire…. »
Mais
pour toute réponse, elle n' entend que le claquement d'une
portière et le strident crissement de pneus de la grosse C5
noire du commissaire qui démarre ...
À suivre...
Mais qui est le maire ? Pour une fois Madame Bouillot avait peut-être raison quand elle déclarait pendant sa campagne électorale : « Ne serait-ce pas Denis Lagrue, le maire ? »
RépondreSupprimerEffectivement, Madame Bouillot, forte d'une équipe de 5 adjoints , ne pouvant se rendre à aucun des 2 rendez-vous proposés par le principal du collège, n'a trouvé personne d'autre pour la représenter qu'un membre de l'opposition.
C'est donc Monsieur Lagrue, conseiller de la minorité qui a représenté le conseil municipal. On se pince pour y croire…
Quant à notre conseillère régionale, n'est-ce pas à elle de monter au créneau avec Mme Bouillot et M. Creff pour que la formation informatique gratuite de la Communauté de communes soit renouvelée ? (Echo du 22 juin)
N'y aurait-il pas un conflit d'intérêt avec le Callac Soft Collège qui propose la même formation pour 100 euros ?
Quant à la position de Mme Tison sur les recherches minières, on se pince encore (Aïe, Aïe,Aïe…….), elle s'est abstenue car elle est « pour » en général mais « contre » pour son secteur.
Allez défoncer , polluer ailleurs, ça ne nous dérange pas mais pas chez nous ! (Echo du 22 juin)
D'ailleurs, y a t'il encore un pilote dans l'avion? entre les vacances des uns et des autres, le conseil des ripoublicains et le silence radio du reste de la troupe, on peut s'interroger ?? et même pas de réaction à l'affaire du lait de l'EHPAD mais encore une fois un conflit d'intérêts entre Mme le maire et ses adjoints??
SupprimerAh! j'oubliais, il reste son boys band qui, photos à l'appui, prouvent à Mme le maire que "Callac va bien"
Et pourtant que de mensonges dans les déclarations de Mmes Bouillot et Tison à la presse. comment peut on encore faire confiance à nos élus...
Je profite pour suggérer à notre équipe municipale de sécuriser le plan d'eau avec des grillages (bleus bien entendu)!!!
Les fournisseurs de l'EHPAD au marché local doivent se serrer la ceinture.Enfin pas tous! le lait par exemple après un bref plongeon a retrouvé son niveau au Callac40; Et ne parlez surtout pas de délit d'initié.C'est peut-être ça l'esprit gagnant de madame Bouillot prôné dans l'écho du 29 juin )
RépondreSupprimerMadame Bouillot, médaille d'or olympique du "Changement d'avis toutes catégories"reproche à Carole Le Jeune d'avoir changé son vote pour la réforme territoriale. Voilà qui va lui permettre de remonter sur podium dans l’épreuve du "Culot politique ascensionnel"!
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