Le
dernier conseil municipal de l'année sera à l'image des prochains
réveillons : quelque peu lourd et indigeste. C'est là le lot mensuel
de nos élus : profitons-en en cette période de Noël pour les
remercier de leur dévouement quasi sacrificiel si on en juge par ce
qui suit !
L’ordre
du jour de ce conseil municipal ne laissait pas entrevoir une soirée
très animée et les journalistes présents se préparaient à
rédiger un « papier » un peu ennuyeux, baigné dans une sauce
consensuelle sans piquant ni relief.
On
remarquait dans le public le nouveau couple formé par Pierre Chauvel
et Michel Riou, arrivés bras-dessus, bras-dessous pour écouter
religieusement leur nouvelle Madone, celle-là même qu’ils avaient
activement soutenue auprès de leurs compagnons communistes pendant
la campagne électorale. Quel vœu souhaitaient-ils voir exaucé ?
Peut-être une jolie route rebaptisée à leur nom au prochain budget
?
Bref,
on s’apprêtait à une soirée convenue, que Lise Bouillot a
entamée en soumettant à l’approbation des conseillers municipaux
le procès-verbal du conseil de novembre.
Quelle
surprise de voir l’ex-premier adjoint, Denis Lagrue, d’habitude
si calme et si posé, réagir avec véhémence à l’extrait
concernant le curage des boues du plan d’eau.
Il
faut dire qu’il y avait de quoi !
Lors
de ce conseil, il avait demandé si les précautions réglementaires
avaient été prises avant d’extraire les boues du plan d’eau et
si, en particulier, des analyses avaient été effectuées. Il faut
préciser que cette partie de l'étang sert d'exutoire au rejet d'une
grande partie des eaux pluviales de Callac, lesquelles sont
susceptibles de contenir, entre autres, des hydrocarbures répandus
sur la chaussée . Il était donc primordial de faire analyser les
boues avant tout curage pour ne pas contaminer ensuite les lieux
d'épandage, « zone humide » autour du plan d'eau ou terrain d'un
agriculteur du coin.
Jean-Paul Le Louët : « Tu penses bien que nous n’aurions pas joué avec ça ! »
Lise Bouillot : « Tu nous prends pour des imbéciles ? »
Alors
quelle surprise, pour tous les élus, d’apprendre quelques temps
après, que finalement, la police de l’eau avait exigé depuis, que
soient effectuées ces analyses qui n'avaient pas été faites en
temps et en heure par la municipalité. On ne connaît pas encore le
résultat de ces recherches !
Madame
le maire a bien essayé de faire diversion en déclarant tout d’abord
qu’il ne s’agissait que d’un « verbatim » et non pas d’un
procès-verbal, qu'« ils avaient tout bien fait », qu’on les
avait mal informés…aveu curieux de la part de quelqu’un qui est
habitué à faire étalage de sa grande connaissance dans tous les
domaines et en particulier dans celui de la nature et de l'écologie.
Denis
Lagrue, dans son élan, a rappelé que c’était la deuxième fois
depuis les élections que les autorités compétentes demandaient à
la jeune municipalité de revenir sur ses décisions, la première
fois concernant la délibération sur les rythmes scolaires que le
préfet avait demandé de retirer. Madame le maire n'avait pas tenu
compte des mises en garde de la minorité qui l'avait pourtant
prévenue qu'elle contrevenait à la loi.
Au
final, la minorité n’a donc pas approuvé, sur le fond comme sur
la forme, ce procès-verbal, puisqu’il faut bien appeler ce texte «
procès-verbal » et non pas « verbatim ». Elle a en outre demandé
que les résultats d’analyses lui soient communiqués lorsqu’ils
seront connus, tout en souhaitant bien sûr qu’ils soient conformes
aux normes.
Après
ce démarrage tonitruant, la suite du conseil municipal aurait pu se
poursuivre dans le calme. Le plan de déneigement mis en place par la
précédente municipalité a été reconduit.
Le
rapport 2013 du SPANC a été adopté à l’unanimité. Le Service
Public d’Assainissement Non Collectif avait été repris en 2012
par la Communauté de Communes à la suite du Syndicat d’eau
potable qui avait connu quelques déboires avec la population..
Madame le maire a évoqué les difficultés financières liées à
l’interruption des contrôles en raison de changements successifs
de personnel en 2013 , situation qui a nécessité une renégociation
de prêt.
Les
prix des 7 derniers terrains à bâtir dans les lotissements de
Kerret et de la Rue Romaine ont été révisés pour tenir compte de
l’instauration de la TVA à 20% sans que les prix de vente soient
trop augmentés.
Les affaires
courantes, en somme...
La
tension est de nouveau montée d'un cran pour l’adoption de la
convention entre la commune et le Conseil général afin d’organiser
le transport scolaire entre Callac et Bulat pour les élèves qui ont
opté pour la classe bilingue dans le cadre du RPI ( Regroupement
Pédagogique Intercommunal) . Actuellement 7 élèves de Callac
suivent le CP-CE1 bilingue à Bulat tandis que 4 élèves en grande
section de maternelle restent à Callac.
Corinne
Le Coz s’est étonnée que la commune ne prenne pas en charge la
part financière des familles s’élevant à 115 € par an, à
l’exemple des autres RPI (Carnoët-Plusquellec-Plourach, Lohuec-
Calanhel, Plougras-Loguivy Plougras etc…)
Cette
remarque a été relayée par Christophe Huitorel , élu de la
majorité, concerné par cette décision, qui a fait remarquer à
juste titre que cette participation demandée aux familles
n’encourageait pas la filière bilingue. Denis Lagrue a rajouté
que , dans ce cas, l’école n’était plus tout à fait «
gratuite ». On a senti un peu de flou de la part de Madame le maire,
ce qui n’a pas empêché sa majorité de voter pour cette
délibération à l’exception de Christophe Huitorel qui s'est
abstenu, tandis que les quatre élus de la minorité se prononçaient
contre.
Cette
séquence « promotion » de la langue bretonne s'est achevée par
l’élection de Martine Tison en tant que référente pour le
suivi de l’application de la charte « Ya d’ar brezhoneg ».
Il
faut avouer qu'elle a bien réussi à cacher combien cette élection
la remplissait d'enthousiasme !.
A
l’occasion de la création d’un poste de technicien territorial
pour permettre l’embauche d’un nouveau responsable des services
techniques, Denis Lagrue a manifesté de nouveau son étonnement de
voir la nouvelle équipe renouveler poste après poste les départs
en retraite alors qu’elle avait régulièrement pointé du doigt,
quand elle était dans l'opposition, la charge excessive des frais de
personnel dans les frais de fonctionnement de la commune. Il est vrai
que ces frais, avec une part de 56,51% comparés aux 45.44 % observés
dans la moyenne des villes de même importance du département,
faisaient que ces observations n’étaient pas dénuées de
fondement. On pouvait s’attendre à ce qu’une fois en place la
nouvelle équipe y mette bon ordre.
Le
nouveau premier adjoint, Jean Paul Le Louët, a semblé percevoir
dans la question de son prédécesseur, une perfidie qui l'a fait
sortir de ses gonds. Maurice Vanbatten a apporté, malgré les coups
de coude de son voisin de droite, un soutien appuyé à son premier
adjoint. On se demande si ses propos seront fidèlement retranscrits
dans le prochain « verbatim » de Madame le maire ? « Denis, c’est
des conneries c’que tu racontes…stratégie…stratégie c’est
des conneries…tu nous emm… »
Finalement
Lise Bouillot, avec des propos empreints de sagesse, a rassuré tout
le monde. Chaque équipe municipale reçoit un héritage qu’il
convient d’assumer et il n’est pas à l’ordre du jour de
licencier du personnel.
Pourtant,
à l’heure où chaque collectivité s’attend à des restrictions
drastiques de recettes , il va bien falloir avoir le courage de se
poser les bonnes questions à l’occasion des nombreux départs à
la retraite qui se profilent dans les années qui viennent.
Constituer une équipe pluriprofessionnelle compétente pouvait être
un choix judicieux dans les années 90 dans une commune qui possède
un parc immobilier particulièrement important, mais cette charge
sera-t-elle encore supportable à la fin de ce mandat ?
Après avoir
remercié Madame le maire de sa réponse, les décisions concernant
les personnels ont été adoptées à l’unanimité.
La
longue délibération portant sur les heures supplémentaires qui a
suivi pourrait se résumer à : « C’est comme avant »
c’est-à-dire que les agents qui font des heures supplémentaires
peuvent soit bénéficier d’un repos compensateur soit être
indemnisés au tarif prévu par décret. Il semble qu’une
modification de la définition des cadres d’emploi ait nécessité
cette nouvelle délibération. Le choc de simplification n’est pas
encore arrivé jusqu’à Callac !
Après avoir approuvé la prise en charge complète des frais de formation du « BAFA » d’un agent contractuel, les élus se sont retrouvés dans une fraternelle unanimité pour condamner la fermeture de la poste du lundi après-midi. Viva le service public ou ce qu'il en reste !
Finalement
, le conseil municipal s’est clôturé dans le calme.
Jusqu’à
quand et où la nouvelle équipe municipale va-t-elle mettre ses pas
dans ceux de l'équipe précédente ? On en viendrait à oublier les
annonces tonitruantes de la campagne sur le refus des rythmes
scolaires, sur l’annulation du projet du foirail, sur le «
tourisme » de ses prédécesseurs etc…? Quelles surprises nous
réservent les prochaines semaines et le prochain budget ? Vous le
saurez en retrouvant votre Hérisson préféré dès la rentrée
2015.
En attendant ,
hibernez bien mais préparez-vous à un réveil brutal : VARISCAN
MINES ARRIVE ! Tan-Tan-Tan… !
Merci petit hérisson de relayer l'info municipale car question communication, c'est un zéro pointé pour la municipalité (entre autre)....
RépondreSupprimeron peut se demander si la presse n'est pas "muselée" à la lecture des journaux locaux !!!
Si relayer l'information c'est s'en prendre à P CHAUVEL et M RIOU
Supprimeralors oui c'est de l'info très instructive.je n'est pas souvenir avoir vu publié un quelconque compte rendu de C M sous l'ancienne municipalité.La presse était -elle déjà muselée a cette époque?
JE NE LE PENSE PAS . Ouest France et le Télegramme ne sont sans doute pas présents.
Vous parlez de" surprises", êtes vous dans le secret des dieux ?
RépondreSupprimerle projet du plan d'eau va refaire surface et renaitre de ses cendres ???
ce n'est pas possible après les déclarations fracassantes de Mme le Maire pendant la campagne et depuis son élection, mais c'est vrai qu'on a beaucoup vu autour du plan d'eau Mme Bouillot et ses "consultants" (qui eux aussi renaissent ...) N'oubliez pas qu'il y a eu un vote massif contre ce projet (enfin contre les rythmes scolaires aussi, on voit où ça à mener !!!) Patience, patience
La personne qui prend tant de temps pour dénigrer Madame le Maire et par conséquence "LES CALLACOIS QUI ONT VOTE" devait imaginer la suite !!!!!!
RépondreSupprimerL'inspecteur Harry Sonn a d'autres chats à fouetter avec toutes les plaies plus ou moins dramatiques qui s'abattent en ce moment sur Callac, alors quelqu'un d'autre se dévouerait-il pour m'expliquer ce que veut dire le message précédent (29 12 2014)? Si tout le monde se met à parler par énigmes cela va devenir très compliqué...
RépondreSupprimerBande de malotrus! Aucun savoir-vivre! Vous auriez tout de même pu remercier Michel Riou et Pierre Chauvel pour la publicité qu'ils vous ont faite dans le dernier Echo de l'Armor et de l'Argoat!
RépondreSupprimerUne publicité dites-vous. Je pense que c'est mal connaitre ces deux là. Il vaut mieux ne pas trop les chercher ..........
SupprimerCar ils pourraient être plus virulents.
Bonne année quand même ,mais soyez prudents dans vos propos
Alors petit Hérisson, on pique !!!! pas très étonnant de la part d'un hérisson pourtant.
RépondreSupprimerD'ailleurs que penser du concours du plus beau sapin de Noël gagné par le foot callacois : être juge et partie, pas très honnête .... il est vrai que "charité bien ordonnée commence par soi même"
Que c'est mesquin . Oser prétendre que le résultat du concours
Supprimera été truqué . Ce n'est pas gentil pour les enfants qui ont participé
a la réalisation de ce sapin.
quand je vois le temps passé par les enfants , les encadrants pour faire ce sapin, quand j'entends des personne ne faisant pas partie du foot mais d'autre associations dire qu'il etait très beau et représentait tout à fait le club, je me demande qui peut dire que c'est d'être mesquin que de dire que c'est le plus beau. (plusieurs juges pour déterminer) . a bon entendeur
SupprimerPetite remarque : M. Lagrue, l'école est gratuite. Elle a pourtant un coût, sauf pour ceux qui ne paient pas d'impôt.
RépondreSupprimerC'est déjà bien que nous soyons d'accord pour la gratuité de l'école laïque. Pour le reste, tous les français payent l'impôt. L 'impôt sur le revenu ne représente qu'un tiers des recettes de l’État. Chacun paye la TVA en achetant son pain, par exemple. Donc, l'école gratuite a un coût pour tout le monde à travers l'impôt direct et(ou) indirect . Par ailleurs, je vous fait une confidence. Je n'ai jamais été aussi satisfait que lorsque je payais beaucoup d'impôt .
RépondreSupprimersigné: Docteur Denis Lagrue, vétérinaire