dimanche 31 mai 2015

LE HERISSON ET L'ACTUALITE : Conseil municipal du 26 mai 2015 : La révolte des mous du genou

Qui est pour ? Qui est contre ? Qui est mou du genou ?

C’est ainsi que madame le maire de Callac devrait désormais interroger son conseil municipal à chaque délibération, puisque c'est par cette élégante expression qu'elle avait qualifié, au cours du conseil municipal du 18 mai 2015, l'abstention de la minorité concernant le vote sur le projet de la Verte Vallée .
Ces propos, quelque peu déplacés dans la bouche d'une première magistrate, ont pourtant été soigneusement rapportés dans le procès-verbal de séance. Madame le maire les a assumés et a balayé royalement l’observation faite par un élu de la minorité qui lui rappelait que l’abstention est une expression démocratique prévue par la loi et qu' elle semblait avoir oublié que sa propre équipe l’avait largement utilisée pendant le mandat précédent, entre autres à l’occasion du budget 2009, du soutien à l’ONF, à la Poste, etc.


Rien n'y a fait : madame le maire ne supporte pas l'abstention………..des autres ! Un peu plus tard, elle reprendra d’ailleurs « vertement » ses deux colistiers qui lui feront l’affront de s’abstenir à l’occasion de la délibération sur l’extension du périmètre NATURA 2000 et qui rejoindront ainsi la caste des 
« mous du genou ».


Denis Lagrue a ensuite souhaité revenir sur la sanction décrétée à l'encontre d'un agent de la cantine scolaire dans le cadre de sa formation BAFA demandée par la commune. Il a rappelé que le dernier stage a été annulé à cause d’une insuffisance de participants et non par l'agent lui-même pour convenance personnelle comme le prétendent aujourd'hui le maire et la DGS. Pourtant, c’est en alléguant cette raison que madame le maire a décidé, a posteriori, de ne plus prendre en charge financièrement la dernière partie du stage.


Car, crime de lèse-majesté, l’agent n’aurait, paraît-il, pas prévenu la DGS ! Malheur à elle … et cela malgré toute la bonne volonté déployée pour effectuer ce stage souhaité par la municipalité et aux aléas duquel elle a su s'adapter avec le constant souci de ne pas perturber le planning mis en place par la DGS.


Malgré les observations faites par Denis Lagrue lors du conseil du 18 mai, madame le maire n’a pas rencontré l’agent pour entendre sa version des faits, et surtout a interrompu tout débat sur le sujet lors de ce conseil du 26 mai. Une fois de plus téléguidée tel un drone survolant l’infinité des champs réglementaires, elle clamait cette surprenante injonction :

« Police du maire ! Le débat est clos ! »


Sans autre forme de procès, elle a alors insinué que la sanction était de toute façon parfaitement justifiée par d’autres fautes encore plus graves qu’elle ne pourrait exposer qu’en privé ! Circulez, y'a rien à voir ! Renseignements pris, il y a bien un autre différend avec ce même agent, qui n’a aucun rapport avec la formation BAFA, et qui porte sur une demande de règlement d’heures supplémentaires.


Demande légitime puisque l’agent réalise, depuis la rentrée de septembre, pour effectuer la totalité des tâches demandées environ 3 heures supplémentaires non payées. ( Pour ceux que ça intéresse, Le Hérisson Callacois évoque à la fin ce cet article le détail de cette affaire très symptomatique de la façon de procéder de la nouvelle équipe. )


Plus que jamais, madame le maire semble s'auto-enivrer de son nouveau statut de guide suprême et s'est même permis de lancer un regard noir (pas pour « de rire », un vrai ! ) à Carole Le Jeune, l'ancien maire, car cette dernière avait eu l’insolence de recevoir un message sur son Smartphone ...Crime de lèse-majesté...


Par la suite, monopolisant encore et toujours la parole, elle n'a pas manqué d' étaler sa science de vétérinaire-naturaliste pour présenter le projet d’extension du périmètre NATURA 2000, anesthésiant ainsi son auditoire qui est resté sans voix après son exposé. Un élu lui a demandé de préciser quand même l’essentiel pour les propriétaires concernés, c’est-à-dire les restrictions réglementaires pour certains travaux sur leur terrain tels que boisement primaire, drainage, arasement de talus de plus de 25 m…


Madame le maire semblait être un peu tendue et vouloir conjurer, par ses envolées pédagogiques, la fronde d’une poignée d’agriculteurs opposés au projet d’extension et qui ont déjà réussi à faire basculer le conseil de Saint- Nicodème dans le camp du refus.
Inquiétude non fondée puisque la délibération devait être adoptée par 17 voix pour et donc, 2 « mous du genou » parmi ses colistiers.


Probablement rassurée par ce vote favorable, madame la maire s'est alors aperçue qu'elle avait oublié de désigner un ou une secrétaire de séance...


Une autre délibération portait sur le fonds de concours distribué aux communes par la communauté de communes. De 150 000 € la première année, puis 100 000 € par an, il était proposé de réduire cette année la somme à 75 000 € afin de compenser les difficultés de trésorerie actuelles de la communauté de communes.
La minorité a rappelé qu’elle a toujours considéré que cet argent issu de la taxe professionnelle générée par les champs éoliens du canton, aurait dû être réservé à des projets d’intérêt communautaire et non pas ventilé entre les communes pour des travaux de voirie. Si l’ancienne majorité avait été mieux suivie, la communauté de communes ne connaîtrait pas les difficultés financières qu’elle connaît aujourd'hui.


Le lendemain, à l’occasion de la Journée Nationale de la Résistance du 27 mai, les belles paroles de madame le maire de Callac, louant le rôle important et les sacrifices des FTP pendant les combats de la libération ainsi que les nombreuses avancées sociales dues au travail du Conseil National de la Résistance avaient un côté surréaliste.
Comme on aimerait que ces louanges se traduisent au moins par un comportement digne, responsable et honorable vis à vis du personnel communal.


pause-limace


Et maintenant, pour les courageux, voici le détail de l’affaire qui oppose madame le maire et l’agent de la cantine scolaire.


- A la demande de la municipalité, l’agent avait accepté de passer le BAFA afin de pouvoir intervenir dans la mise en place des TAP à la rentrée prochaine et avait, par ses propres moyens, trouvé une formation assurée par la « Ligue de l'enseignement », organisme basé à Lorient. Elle avait présenté cette formation à la commune en octobre dernier.
 
- Le 15 décembre le conseil municipal avait voté à l'unanimité la prise en charge intégrale à hauteur de 1000 € de l'ensemble de la formation prévue en pension complète du fait de l'éloignement. Il était bien clair entre les 2 parties que sans cette prise en charge, l'agent ne pourrait faire face à cette formation BAFA demandée par la mairie.
 
- L’agent a donc suivi un premier stage pendant la première semaine de la Toussaint afin d’être disponible pour exercer ses missions communales pendant la deuxième semaine comme prévu au planning par la DGS (Directrice Générale des Services)
 
- Suite à la première partie de la formation, elle a effectué un stage pratique au sein de l’ALSH de Callac pendant la première semaine des vacances de février afin d’être disponible pour la commune pendant la deuxième semaine comme prévu au planning par la DGS.
 
- Le troisième et dernier stage devait se dérouler à Lorient avec le même organisme et toujours en pension complète. Ce stage a été annulé à cause d’une insuffisance de participants et non par l'agent lui-même pour convenance personnelle comme le prétendent aujourd'hui le maire et la DGS. Pourtant, c’est en alléguant cette raison que madame le maire a décidé, a posteriori, de ne plus prendre en charge financièrement la dernière partie du stage.


L’organisme a bien proposé à l’agent un stage à Rennes aux mêmes dates sur un autre thème mais en demi-pension. L’agent n’a pas donné suite car il n'était pas envisageable pour elle de prendre en charge le surcoût de l’hébergement et du déplacement .
 
- Dans la logique de la démarche initiale, elle a cherché un autre stage avec un autre organisme aux mêmes dates, toujours dans le but d’être disponible pour la commune pendant la deuxième semaine des vacances de Pâques, comme prévu au planning par la DGS.
 
- A Saint-Brieuc, l’organisme « Famille Rurale » proposait un stage avec comme thème les TAP ( on ne pouvait trouver meilleur sujet). C'est en demi-pension que l’agent a dû suivre ce stage tout à fait adapté pour ses futures missions. Elle est rentrée tous les soirs chez elle supportant ainsi les frais de déplacement (120kmx5x0.30 = 180 €). En outre, ce choix permettait à la commune de réaliser une économie d’environ 150 €, le stage étant moins cher que celui de Lorient ou de Rennes.


Madame le maire n’a pas rencontré l’agent pour entendre sa version des faits et puisque l'argument du changement de dates pour convenance personnelle ne semblait plus exploitable a ensuite insinué que la sanction était de toute façon parfaitement justifiée par d’autres fautes encore plus graves qu’elle ne pourrait exposer qu’en privé !


Voilà de quoi il s'agit : l’agent réalise pour effectuer la totalité des tâches demandées, depuis la rentrée de septembre, environ 3 heures supplémentaires non payées.
Elle a eu l’impudence de réclamer le paiement de ces heures supplémentaires et cela seulement depuis le mois de janvier. A cette date, pour faire face à des remplacements, son contrat annuel de 9h par semaine est passé, en heures « normales », à 40 h sur 4 jours en semaine 1 et 47h 30 en semaine 2 ( + 7h30 pour le mercredi ). ( Vous avez dit 35h ?).
Comment a-t-elle pu oser ! Il est donc bien clair maintenant que tous les motifs seront bons pour faire porter la faute à cette employée intègre et dévouée plutôt que de perdre la face. Ces drôles de dames ont l'amour-propre bien chatouilleux et n'hésitent pas à entacher la réputation des plus vulnérables. C'est tellement facile de changer de motif à chaque fois et de se cacher derrière le rempart de la confidentialité en clamant

« Police du maire ! »

Où est passée la candidate qui promettait la transparence et la disparition des pratiques quasi-staliniennes de ses prédécesseurs ? 

 


























4 commentaires:

  1. La taxe professionnelle n'existe plus.

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  2. Certes, la taxe professionnelle a été supprimée en 2010 et remplacée par la contribution économique territoriale qui est composée d'une cotisation foncière et d'une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. Mais l’Etat comble depuis 2010 le manque à gagner des collectivités, c’est à dire la perte de recette qui était générée par les taxes professionnelles des entreprises locales avant cette réforme. Voilà l’origine de ce fonds de concours communautaire et pourquoi il est lié à la taxe professionnelle perçue avant 2010, ce qui était le cas par exemple, des champs éoliens de Calanhel, Lohuec, Saint Servais, Mael Pestivien. Le calcul de cette compensation financière est d’ailleurs assez complexe et fait intervenir un système de péréquation pour aider les communes les plus pauvres.
    ..

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  3. Décidément, on ne s'ennuie pas à Callac, mme le Maire donne dans l'humour grossier. On pourrait trouver cela drôle!! mais je n'apprécie pas ce comportement venant du 1er magistrat de la commune.
    Le règlement est le même pour tous ou seulement comme mme l'interprète. Le droit du travail existe aussi, et heureusement pour le personnel communal, tout ceci est plutôt lamentable.
    Ils font quoi les bénis-oui-oui!!! ils baissentl'échine, "ils n'ont peut être pas le droit de s'exprimer??
    Où est donc passé le paradis callacois, tant adoubé de notre maire pendant sa campagne, j'ai l'impression que le mur s'effrite

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  4. Comportement un peu inquiétant tout de même, car entre les"mous du genou" de la minorité, les élus communautaires "dans le potage depuis des mois" mme Bouillot semble avoir très peu d'estime pour les gens qui l'entourent. Et que penser quand elle déclare dans le Poher au sujet de l'intercommunalité "je sais où Callac veut aller", elle a en plus le don de sonder les esprits.... On a l'impression qu'il n'y a plus qu'une seule personne à diriger la ville !!!

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